La Covid-19 « est toujours là et elle sévit » au Togo, a averti Prof. Majesté Watéba Ihou (infectiologue et responsable de l’Unité opérationnelle de prise en charge des maladies du Covid-19), affirmant que « la maladie est loin d’être sous contrôle ».
Le Togo — petit pays d’Afrique de l’ouest — a déjà recensé 642 cas dont 14 décès, selon les chiffres officiels publiés dimanche à 19H45 GMT.
401 patients guéris et 227 autres sous traitement, affiche le même tableau.
Au total 54 cas ont été enregistrés en 72 heures (du 26 au 28 juin), sur 1405 personnes testées.
« La maladie est toujours là et elle sévit. Aujourd’hui, toutes les préfectures du pays sont quasiment atteintes. Toutes les couches socioprofessionnelles également sont touchées. Ce qui veut dire que nous sommes en pleine pandémie et certaines tendances osent même dire que nous rentrons véritablement dans l’épidémie et qu’il n’y a pas lieu aujourd’hui, de crier victoire. La maladie est loin d’être sous contrôle », a précisé Prof. Majesté Watéba Ihou.
Selon lui, « le mal est là, il est d’autant plus présent aujourd’hui ». « C’est maintenant que nous devons en principe continuer l’adoption des mesures barrières, parce que loin de croire que ça régresse, nous pensons que la maladie perdure », a-t-il souligné.
A en croire ce dernier, la situation ne se stabilise pas comme le pensent certains.
« La situation ne se stabilise pas, parce que quand on voit les chiffres depuis le début au Togo, nous n’avons pas véritablement eu de grands écarts. Les plus forts chiffres que nous avons enregistrés, tournent autour de 20 cas dans la journée, mais ça n’a jamais été suivi pendant longtemps. C’est le fruit d’une stratégie qui a été mise en place », a-t-il expliqué.
« La stratégie a consisté à mettre suffisamment de moyens pour qu’on n’ait pas suffisamment de cas », a-t-il ajouté, invitant les populations au respect « strict » des gestes barrières.
Rappelons que le Togo a enregistré son premier cas de coronavirus le 6 mars dernier.
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé avait décrété le 1er avril, l’état d’urgence sanitaire pour une durée de trois mois. Une batterie de mesures avaient été également prises dont le couvre-feu, levé après plus de deux mois d’exécution à Lomé. FIN
Edem Etonam EKUE
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