Rétablir la santé d’un arbre ou harmoniser sa forme lorsqu’après plusieurs années (5 ou 6 ans), il devient peu productif : le recépage. Plusieurs plantes dont le caféier peuvent bénéficier de cette technique.
Le processus consiste à couper l’arbre ou l’arbuste à proximité du collet. Cette action provoque sous certaines conditions, l’apparition de rejet sur la souche et parfois de drageons sur les racines traçantes. Les rejets qui apparaissent sur la souche présentent des caractéristiques de croissance des individus jeunes.
Ces arbres recépés ne fleuriront pas l’année du recepage. Ils doivent être vigoureux pour bien rejeter de souche. Il est aussi nécessaire que ces arbres atteignent deux ou trois années après la plantation avant de receper. D’une façon générale, la faculté à rejeter de souche s’atténue avec l’âge. De même les arbres âgés rejettent moins de souches, puis pour certains, plus du tout.
Un tour dans la plantation de caféiers de Kénima Essowè à Sodo Zion
Kénima Essowè, est un exploitant agricole à Sodo Zion dans la préfecture d’Amou. Sa plantation installée depuis 2005, a été recépée plusieurs fois.
« Au départ, je coupais les plantes en désordre, car je ne maîtrisais pas les techniques de recepage », a-t-il expliqué.
Ce dernier a atteint le bon niveau aujourd’hui, grâce à l’appui des techniciens de l’Unité Technique des filières Café et de Cacao (UTCC).
« C’est donc grâce l’appui de l’ICAT et de UTCC que j’ai appris comment garder les bonnes plantes et comment couper les plantes caduques », a-t-il souligné.
Pour réussir le processus de recépage, un programme a été mis en place par le gouvernement pour accompagner les producteurs de café.
Il s’agit d’un programme initié dans le cadre de la relance des filières café et cacao. Lequel programme consiste à amener les producteurs à régénérer leurs vieilles plantations de caféiers en faisant le recépage. Ce programme appuie le producteur en lui apportant des conseils et de l’engrais.
Par ailleurs, lorsque le producteur recèpe un hectare, il doit payer le montant de deux sacs d’engrais et bénéficie ensuite de deux autres sacs, ce qui lui fera quatre sacs d’engrais.
En plus de l’appui en engrais, les techniciens de l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) et de l’UTCC apportent aux producteurs l’appui technique nécessaire dans la conduite de la plantation recepée jusqu’à ce que celle-ci entre en production. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE