Les informations relayées ces derniers jours faisant état d’une refermeture des lieux de culte au Bénin, suite aux nouveaux cas de coronavirus enregistrés, sont des actes relevant de la pure intoxication, ont affirmé des membres du gouvernement lors d’une rencontre ce jeudi à Cotonou avec les responsables religieux.
Étaient face à ces leaders religieux lors de cette réunion de suivi de la mise en œuvre des mesures officielles liées au Covid-19 dans les lieux de culte: Pascal Irenée Koupaki (ministre d’État), Benjamin Hounkpatin (ministre de la santé) et Sacca Lafia (ministre de l’intérieur et de la sécurité publique).
Le gouvernement béninois a procédé à la réouverture des lieux de culte (églises, temples, mosquées, etc.) le 2 juin dernier.
Depuis lors, aucune décision contraire n’est prise à ce jour par les autorités béninoises.
« Nous allons déployer dans le week-end, beaucoup d’éléments qui reviendront certainement le lundi nous dire, images à l’appui, comment le week-end s’est passé dans les différentes communautés religieuses. Après ça, le gouvernement avisera », a déclaré Pascal Irenée Koupaki ce jeudi devant les leaders religieux.
« Donc, nous devons redoubler d’effort et il vous appartient de lancer un appel à tous les célébrants, à tous vos autres responsables religieux, pour que le message du gouvernement soit bien entendu », a-t-il souligné.
« Nous devons nous mobiliser pour respecter les gestes barrières qui sont prévus et nous devons observer la prudence pour éviter à notre peuple d’avoir à gérer des situations difficiles face à cette crise », a ajouté le ministre d’État.
La veille de la réouverture des lieux de culte, le gouvernement avait invité les responsables religieux à faire observer les mesures barrières : le port de masque, le lavage des mains et le respect de la distance de sécurité sanitaire d’un mètre minimum entre personnes.
A la date de 17 juin, le Bénin comptait 597 cas confirmés de coronavirus dont 11 décès et 238 cas guéris, a annoncé le ministre de la santé. 348 patients dont 11 cas graves sont sous traitement.
« Les nombreux cas actuellement enregistrés sont des cas contacts des sujets positifs, des cas issus du dépistage systématique de groupes cibles (agents de santé, voyageurs et des alertes de cas symptomatiques). Les cas graves sont tous porteurs de maladies préexistantes (diabète, hypertension artérielle, drépanocytose) qui renforcent leur fragilité vis-à-vis de la maladie », a précisé Benjamin Hounkpatin. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL