La filière avicole va créer plus de 150.000 emplois d’ici 2025 au Togo et génèrera plusieurs milliards de chiffres d’affaires à condition que la volaille locale soit mieux distribuée, selon des projections officielles.
Mais à une seule condition : si les importateurs se rabattent totalement sur les produits locaux.
Selon les statistiques, les importateurs et distributeurs introduisent plus de 60 conteneurs de poulet au pays par mois.
Pour booster la production locale, accroitre l’économie nationale et créer de multiples emplois, le ministre de l’agriculture, de la production animale et halieutique Koutéra Bataka a eu des échanges avec les importateurs pour commercialiser les produits locaux.
Le 11 mars 2019, avec les importateurs, il avait été convenu l’organisation et le soutien à la production avec les mesures sanitaires et les emplois.
C’est fort de cela que la société Lofty Farm qui n’arrivait pas écouler 20 T a pu établir un partenariat qui lui permet aujourd’hui la production de Tilapia qui passe d’une centaine de Tonnes à plus de 1000 T avec plus de 100 emplois créés au niveau de Nangbéto et un réseau de près de 800 agriculteurs fournisseurs de matières premières structurées.
Ensuite le 9 décembre 2019, les importateurs s’étaient engagés à développer à partir du 14 mars le poulet togolais mais le 12 mars à la réunion d’évaluation, ils ont montré à nouveau leur indifférence sur le sujet malgré les discussions sans relâche.
Seulement quelques-uns se sont engagés à commercialiser les produits locaux et sont engagés dans les investissements d’abattoirs modernes.
Le lundi 8 juin, l’issue des travaux de la réunion à la direction de l’élevage, les importateurs s’étaient engagés une fois encore à procéder à l’achat des 35 T disponibles immédiatement, mais force est de constater qu’une semaine plus de 29 T restent toujours sous les bras des producteurs locaux un peu plus de 5 T seulement ayant été enlevés par les mêmes acteurs.
C’est pour offrir toutes les chances de développement à la filière avicole, que les autorités du secteur agricole ont sorti le 16 mai dernier, une note portant obligation de signature de contrat de fournisseur de volailles locales. Mais fonctionnant toujours avec pédagogie, un délai de 15 jours a été accordé aux importateurs et distributeurs de produits de volailles pour se conformer.
Selon les chiffres officiels, le Togo importe environ 24.000 tonnes de produits avicoles congelés par an tandis que la production locale est en souffrance : d’où la nécessité d’inverser la tendance.
Avec la mise en œuvre et le respect de cette mesure, c’est tout le secteur agricole Togolais qui sera redynamisé dans les cinq prochaines années, et cela favorisera: (i) La création d’emploi pour les éleveurs, les producteurs de maïs et soja qui vont fournir des matières premières, (ii) l’augmentation de la production de volaille locale, (ii) la création d’emploi dans les abattoirs (iii) et la hausse de la croissance économique.
De plus, la consommation de ces volailles locales est bonne pour la santé et leur conservation ne nécessite pas l’utilisation des produits chimiques.
Soutenu par le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) Togo, le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) produit déjà des reproducteurs en vue d’améliorer la productivité des éleveurs de poules. FIN
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24.
.