Le projet de l’agropole du bassin de la Kara vise à favoriser le développement de la production agricole et sa valorisation, contribuant ainsi à l’atteinte de la sécurité alimentaire, la réduction du déficit de la balance commerciale et l’inclusion sociale.
Les filières concernées par ce projet sont principalement les filières apicole, avicole et piscicole. Pour chacune de ces filières, des suggestions objectives ont été faites par des techniciens du ministère de l’Agriculture, de la Production Animale et Halieutique en collaboration avec l’Agence de la Promotion et du Développement des Agropoles au Togo (APRODAT), pour justifier leur choix et la nécessité pour le gouvernement, d’augmenter la production dans ces filières. Il s’agit dans cet article de mettre en exergue les arguments ayant milité en faveur du choix de ces trois filières et de donner une explication plausible des actions à mener, en ce qui concerne leur mise en exécution.
Les motifs justifiant le choix des trois principales filières à développer sur l’agropole de Kara
Sur ces trois filières retenues, des études ont été menées, principalement sur leur contribution dans l’atteinte de la sécurité alimentaire au Togo. A ce sujet, des observations de façon générale ont été faites sur chacune des trois filières.
Le directeur de l’APRODAT, Akouvi Ari, a indiqué qu’il ressort des constats que les trois filières présentent des manquements qu’il faut à tout prix combler pour l’atteinte de l’un des objectifs phares du ministère de tutelle, notamment l’autosuffisance alimentaire au Togo.
Selon lui, la filière avicole présente une faible productivité due aux élevages traditionnels, ce qui conduit à une faible couverture des besoins en protéines animales et à un faible niveau de consommation de viande de volailles par tête d’habitant.
«Cette situation critique, favorise l’importation au Togo, de viandes de volailles de qualités incertaines (douteuses), à un prix bien réduit et tout ceci entraînant un déséquilibre de la balance commerciale», a relevé le directeur.
Par rapport à la filière piscicole, M. Akouvi Ari a fait remarquer l’insuffisance de productions locales avec pour cause, une demande locale assez importante et sans cesse croissante, induisant également en ce qui concerne cette filière, l’importation d’une quantité considérable de poissons de qualité moindre.
Pour le directeur de l’APRODAT, le secteur de l’apiculture au Togo quant à lui n’apporte seulement que 10 % sur les 30 tonnes de cire traitée dans la sous-région, pour des raisons de manque d’expériences des producteurs dans cette filière.
Dans le cadre de l’agropole de la Kara, ces trois filières ont été identifiées à dessein. Il s’agira particulièrement, par le canal de cet agropole, d’apporter d’autres techniques culturales et savoir-faire, capables de booster la production dans lesdites filières. Pour y parvenir, les actions à mener dans ces secteurs de prédilection ont été réfléchies et élaborées par l’agence porteuse des projets relatifs aux agropoles au Togo.
Les actions à mener pour booster les filières de l’agropole de Kara
Pour booster la production dans ces filières, des experts et cadres du ministère en charge de l’Agriculture, en collaboration avec les agents de l’APRODAT ont réfléchi à des actions à mener.
Dans le cadre de la filière avicole, le directeur de l’APRODAT, Akouvi Ari a indiqué qu’il sera mis en place des fermes modernes avicoles en y apportant des appuis techniques.
Il a précisé que les producteurs éleveurs seront encadrés et formés et qu’il sera également créé des facilités pour leur accès aux financements.
Selon le directeur de l’APRODAT, la maximisation de la production dans la filière piscicole ne se fera que par la mobilisation du secteur privé, considéré majoritaire dans ledit secteur, en procédant par vague et dans un délai bien défini, à la formation des producteurs pisciculteurs et à la mise à leur disposition d’un cadre pouvant leur permettre d’accéder aisément aux crédits, pour ce qui concerne les entrepreneurs agricoles.
Il a affirmé que les mêmes procédures stratégiques de rehaussement de production relatives à la filière piscicole sont aussi applicables à la filière apicole.
Il ressort avec les preuves déjà énumérées plus haut que, ces trois filières importantes pour l’autosuffisance alimentaire au Togo, ont besoin de l’accompagnement des autorités du secteur agricole togolais, à travers l’appui conseil, technique et le financement des entrepreneurs agricoles concernés par ces filières.
Conscient de cette réalité tangible, le ministère de l’Agriculture, de la Production Animale et Halieutique, sur instruction du gouvernement, fait de l’accompagnement des entrepreneurs agricoles à travers des projets bien spécifiques, sa préoccupation majeure, avec des résultats concluants et faisant le bonheur du monde agricole au Togo.
Rodolphe AKIHOLA (ATOP)/ TOGO PRESSE