Le monde est fortement secoué par le nouveau coronavirus (Covid-19) avec 4.001.437 cas d’infection, parmi lesquels 277.127 décès, selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles samedi à 21H45 GMT. Plus des trois quarts des cas sont recensés en Europe et aux États-Unis.
Le Togo, petit pays de l’Afrique de l’ouest, est également touché de plein fouet depuis le début. Au total 153 cas sont enregistrés dont 10 morts, selon les chiffres officiels publiés samedi à 14H31 GMT. 87 patients sont guéris et 57 autres sont sous traitement.
Pour freiner la propagation du virus, l’une des mesures barrières préconisées est le port du masque. De nos jours, on distingue deux sortes de masques : les masques chirurgicaux et les masques artisanaux (généralement en tissu). Intéressons-nous aux masques chirurgicaux.
Qu’est-ce qu’un masque chirurgical ?
Un masque chirurgical (aussi nommé anti-projections ou d’hygiène ou à trois plis) est un masque respiratoire à usage unique conçu pour limiter la propagation vers l’environnement très, proche des germes (bactéries, virus) depuis la bouche, le nez et les voies respiratoires de la personne qui le porte, en retenant les gouttelettes respiratoires (les postillons) dans un écran filtrant non tissé, pouvant comporter une couche imperméable.
Il est surtout utilisé par les professionnels de la santé pour se protéger et protéger leurs patients des maladies infectieuses présentes dans l’air, des fluides corporels et de petites particules en suspension dans l’air. Pendant une épidémie particulièrement active, les services de santé pourraient recommander au public de porter ce genre de masque pour se protéger. Ils sont généralement conçus pour ne pas trop serrer au niveau du visage tout en couvrant efficacement la bouche et le nez.
De nombreux masques chirurgicaux ont deux faces: l’une blanche et l’autre colorée.
Comment placer son masque dans le bon sens ? (Très important)
La partie blanche, contient le filtre et l’autre colorée, le plus souvent bleue/vert, ne contient pas de filtre.
Selon Dr. Ekoué Ametitovi (chirurgien au CHU Sylvanus Olympio), la partie colorée, ne contenant pas de filtre, est à disposer vers l’extérieur. Elle est imperméable.
La partie blanche, contenant le filtre est à mettre en contact direct avec la source de contamination : la bouche et le nez du porteur.
Ainsi, a-t-il souligné, la contamination microbienne de l’entourage immédiat du porteur du masque est « significativement restreinte ».
Comment utiliser son masque ?
Le masque chirurgical doit être très ajusté au visage en couvrant bien la bouche et le nez.
Le port d’une barbe épaisse ne permet pas un bon ajustement. Les liens de maintien doivent donc être suffisamment serrés ; si ce sont des élastiques à passer derrière les oreilles, ils peuvent être raccourcis par un nœud pour les jeunes enfants, mais des masques pédiatriques, adaptés à leur morphologie, sont alors recommandés.
Dans le contexte d’épidémie ou de pandémie, si le masque est utilisé pour se protéger d’une contagion de maladies infectieuses, il ne sera efficace qu’en combinaison avec un lavage des mains fréquent et efficace.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de bien se laver les mains avant de le poser, de ne pas toucher le masque durant son utilisation (ou se nettoyer les mains sans attendre) et de changer de masque dès qu’il est humide. Le masque chirurgical a une durée de vie de 3 à 4 heures.
Il ne doit jamais être porté sur le front, sur le cou, sur une oreille ou être mis dans la poche, au risque de contaminer son porteur en cas de repositionnement.
Pour retirer le masque, l’enlever par derrière (ne pas toucher le devant du masque); le jeter immédiatement dans une poubelle fermée; se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
« Il est temps que le gouvernement impose le port de masque partout «
Le port du masque fait partie des mesures barrières face au nouveau coronavirus, mais force est de constater beaucoup ne l’appliquent pas.
Cette situation a d’ailleurs poussé certaines autorités locales à imposer le port de masque dans certains marchés.
« Nous estimons qu’il est temps que le gouvernement aille vers la systématisation du port de masques partout. Que tout le monde porte de masque », a martelé Dr. Gilbert Tsolenyanu, le secrétaire général du Syndicat national des patriciens hospitaliers du Togo (SYNPHOT).
« C’est une manière de se protéger et de protéger les autres », a-t-il précisé.
« L’autre chose, il faudrait qu’on arrête la vente anarchique des masques chirurgicaux dans la rue. On ne doit pas vendre des produits médicaux dans la rue », a fustigé Dr. Tsolenyanu pour qui tous ceux veulent acheter de masques chirurgicaux, doivent être orientés vers les pharmacies.
A Lomé, ces masques chirurgicaux sont vendus à la sauvette dans les feux tricolores au prix de 300 F.CFA l’unité. Pire, certains n’hésitent à pas à les essayer — telle casquette ou une chaussure — avant de les acheter. FIN
Bernadette AYIBE
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