L’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo arrêté et gardé à la gendarmerie depuis mardi, a été remis en liberté vendredi soir, mais « placé sous contrôle judiciaire », a appris l’Agence Savoir News auprès de ses avocats.
Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Fulbert Attisso, entendus depuis jeudi par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie, sont aussi libres, placés également sous contrôle judiciaire.
Ils ont été tous reçus par le procureur de la République. Toutes les autres personnes arrêtées mardi, ont aussi recouvré leur liberté.
Agbéyomé, Adjamagbo et Attisso sont interdits de quitter le territoire national sans autorisation du doyen des juges d’instruction. Ils ne doivent pas faire des déclarations tendant à la remise en cause des résultats de la présidentielle du 22 février. Enfin, ils sont interdits de tous propos, déclarations, ou attitudes tendant à la remise en cause et à saper l’ordre constitutionnelle et institutionnel.
Rappelons que M.Kodjo a été arrêté de force mardi matin à son domicile et conduit devant le SCRIC, suite à une troisième convocation. L’opposant n’avait pu se présenter aux deux premières convocations les 1er et 9 avril, pour des raisons de « santé », selon ses avocats.
« Cette attitude constitue ni plus, ni moins une méprise de l’autorité judiciaire et de ses auxiliaires », avait dénoncé Essolissam Poyodi (Procureur de la République).
Arrivé en deuxième position avec 19,46% des suffrages exprimés contre 70,78% pour Faure Gnassingbé lors de la présidentielle du 22 février, Agbéyomé Kodjo conteste les résultats dénonçant de « graves irrégularités ».
Ce dernier s’était auto-proclamé président de la République, peu avant la publication des résultats provisoires de l’élection. FIN
Junior AUREL