Mme Henrietta Fore (Directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance/Unicef) a appelé à la remise en liberté « des centaines de milliers d’enfants actuellement détenus dans des pays du monde entier », estimant qu’ils « courent un risque grave de contracter le Covid-19 ».
« Beaucoup sont détenus dans des espaces confinés et surpeuplés avec un accès inadéquat aux services de nutrition, de soins de santé et d’hygiène, des conditions très propices à la propagation de maladies comme Covid-19. Une épidémie dans l’un de ces établissements pourrait se produire à tout moment », a alerté Mme Fore dans un communiqué rendu public.
« Partout dans le monde, des enfants sont dans le système de justice pour mineurs, y compris en détention préventive, en détention pour immigration ou pour d’autres motifs administratifs, détenus en relation avec un conflit armé, la sécurité nationale ou l’activisme, ou vivent avec des parents en détention. Ces enfants et ceux qui risquent de contracter le virus en raison de conditions de santé physique et mentale sous-jacentes doivent être libéré », a-t-elle martelé.
La Directrice Exécutive de l’Unicef a appelé les gouvernements et les autres autorités de détention « à libérer d’urgence tous les enfants qui peuvent retourner dans leur famille en toute sécurité ou à trouver une alternative appropriée. Ces alternatives comprennent la famille élargie, d’autres soins familiaux ou communautaires ».
« L’Unicef appelle également à un moratoire immédiat sur les nouvelles admissions d’enfants dans les centres de détention », a-t-elle poursuivi.
L’Agence onusienne « est prête à aider les autorités à se préparer à libérer les enfants, notamment en identifiant les conditions de sécurité », a ajouté Mme Fore.
Précisons que l’Unicef travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.
Au Togo, des kits de lavage des mains ont été mis à la disposition de la Brigade des Mineurs de Lomé. Un plaidoyer est en cours auprès du ministère de la justice pour la libération de 64 adolescents détenus dans la brigade et dans les quartiers pour mineurs des prisons de Kara, Sokodé et Kpalimé.
Une fois libérés, ces adolescents seront réinsérés dans leurs familles respectives. FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24