« (…) La tempête qui s’est déchaînée contre la terre entière dans le Covid-19, va se calmer », a lancé avec vivacité ce dimanche Mgr Nicodème Barrigah-Benissan (Archevêque de Lomé), lors de la Messe de Pâques dans une Cathédrale presque vide, sans les fidèles.
La célébration eucharistique a été suivie par des fidèles catholiques sur Radio Maria/Togo et sur la page facebook de ladite radio.
Le monde entier est fortement secoué par le nouveau coronavirus (Covid-19), qui a déjà 109.000 morts depuis son apparition en décembre en Chine.
Les États-Unis sont désormais le pays le plus touché, avec 527.000 cas recensés, le cap des 20.000 morts franchis samedi, selon un bilan de l’université Johns Hopkins.
Le Togo a déjà recensé 76 cas confirmés de coronavirus dont 3 morts, selon les chiffres officiels affichés dimanche sur le site du gouvernement. Vingt-neuf patients sont guéris et quarante-quatre autres sont sous traitement.
« N’ayez pas peur. Oui notre maître a vaincu la mort, il a triomphé du tombeau. A ce monde qui tremble et vit dans la panique, Jésus vient répéter cette exhortation d’espérance en nous assurant que la tempête qui s’est déchaînée contre la terre entière dans le Covid-19, va se calmer. Oui, elle va se calmer », a martelé Mgr Barrigah-Benissan.
Le Prélat a surtout profité de l’occasion pour inviter les togolais à une « unité en profondeur ».
« Frères et sœurs, n’avez-vous pas parfois l’impression que notre peuple est balloté entre des temps, sans trop savoir où aller ? Je n’irai pas jusqu’à dire que nous sommes giflés. Mais la mésentente qui sévit souvent au sein de ceux qui nous dirigent, fait que nous errons, sans trop savoir où aller », a-t-il relevé.
« Prions en ce jour de Pâques, pour que le Seigneur nous aide à réaliser une unité en profondeur, en pensant surtout au bien de notre peuple. Oui, cela est bien possible, lorsqu’on voit toute la distance parcourue par Saint Pierre pour arriver à Césarée, chez le centurion romain, on reprend espérance, que toutes les distances sociales peuvent être abolies, si nous nous laissons gagner par la foi en la résurrection du Christ », a ajouté Archevêque de Lomé.
La classe politique togolaise est fortement divisée, ce qui entraîne des crises politiques à répétition depuis le processus démocratique en 1990. La dernière présidentielle est encore la parfaite illustration, le pouvoir et l’opposition étant à couteau-tiré.
Arrivé en deuxième position avec 19,46% des suffrages exprimés contre 70,78% pour Faure Gnassingbé lors de la présidentielle du 22 février, l’ancien Premier ministre conteste toujours les résultats dénonçant de « graves irrégularités. FIN
Junior AUREL