Le Lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul (Directeur général de la police nationale et commandant de la force spéciale anti-pandémie), a mis en garde mercredi soir, les jeunes contre toute mobilisation visant à empêcher la comparution ou la déposition de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo à la gendarmerie.
L’opposant est à nouveau convoqué jeudi devant le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie. Le 1er avril dernier, M.Kodjo s’est fait représenter par l’un de ses avocats.
« La veille de cette convocation, il ressort des informations recoupées et dignes de bonne foi que Monsieur Agbéyomé Kodjo et son entourage sont en train d’organiser des groupes de jeunes dans certains quartiers de la ville de Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays pour, d’une part s’opposer par tous les moyens à la comparution de l’intéressé à la gendarmerie et, d’autre part, à semer des troubles à l’ordre public dans ces différentes localités », a affirmé le Lieutenant-colonel Okpaoul.
« La force spéciale mixte anti-pandémie est instruite à l’effet de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir et préserver la tranquillité, la sécurité et la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il précisé.
Les regroupements de plus de 15 personnes sont systématiquement interdits, selon les mesures barrières dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, a rappelé le commandant de la force spéciale anti-pandémie.
« J’invite les jeunes appelés à se mobiliser, à se rétracter, car la Force ne pas va se laisser faire », a-t-il averti.
« Nous sommes face à une pandémie et tout le pays est fortement engagé à venir à bout de cette pandémie. Toute action contraire à cette lutte, ne sera pas acceptée », a martelé le Lieutenant-colonel Okpaoul.
Arrivé en deuxième position avec 19,46% des suffrages exprimés contre 70,78% pour Faure Gnassingbé lors de la présidentielle du 22 février, M.Kodjo conteste toujours les résultats dénonçant de « graves irrégularités.
Il s’était auto-proclamé président de la République, peu avant la publication des résultats provisoires de l’élection.
Le 16 mars, l’Assemblée nationale a levé son immunité parlementaire, à la demande du procureur de la République pour « troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciation calomnieuse et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». FIN
Edem Etonam EKUE