L’ancien Premier ministre Agbéyomé (arrivé en deuxième position à l’issue de la présidentielle du 22 février) dont l’immunité parlementaire a été levée lundi dernier, s’est dit prêt à répondre à tout moment aux convocations du Procureur de la République.
« Je suis à la disposition du procureur de la République à tout moment. Je suis prêt », a martelé l’opposant jeudi matin sur radio Victoire Fm.
« Vous ne pouvez pas voler les suffrages de quelqu’un et l’emmerder. Nous sommes six candidats de l’opposition à la présidentielle, et pourquoi c’est moi seul qu’on harcèle. Ils n’ont qu’à amener les fusils pour me tuer en même temps, les togolais sauront que je suis mort pour eux (…) Il faut arrêter tout ce cinéma », a-t-il lancé.
Réagissant par rapport au vote opéré lundi dernier par ses collègues à l’Assemblée nationale, M.Kodjo, répond : « Ils sont dans une logique. Si l’acte qu’ils ont posé fait avancer le pays au nom de l’institution que j’ai eu la chance de diriger, l’histoire nous le dira ».
Ces derniers jours, Christian Trimua (ministre en charge des droits de l’Homme) a invité Agbéyomé Kodjo à collaborer avec la justice.
« Il est de l’intérêt du député aujourd’hui de collaborer avec les magistrats et de faire en sorte qu’il puisse faire valoir son droit à la défense et qu’il ne les pousse pas à être obligés d’utiliser des moyens de contrainte pour le faire participer à la procédure », a souligné le ministre.
Le Procureur de la République a demandé le 10 mars, la levée de l’immunité parlementaire de M.Kodjo, pour « troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciation calomnieuse et atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».
La procédure a été aussitôt enclenchée le lendemain à l’Assemblée nationale. Crédité de 19,46% des voix, M.Kodjo est arrivé en deuxième position, derrière Faure Gnassingbé (70,78% des voix), selon les résultats définitifs publiés le 3 mars par la Cour constitutionnelle.
L’opposant conteste les résultats, dénonçant de « graves irrégularités ». Il s’était auto-proclamé président de la République, peu avant la publication des résultats provisoires. FIN
Edem Etonam EKUE