« Le Togo ne peut être vassalisé par qui que ce soit », ont réagi des sources au sein du parti au pouvoir, suite à la sortie des États-Unis dans un communiqué publié mercredi, préconisant la publication des résultats « bureau de vote par bureau de vote » de la présidentielle de samedi dernier.
Cette proposition des USA, fait suite à la contestation des résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) par l’opposant et ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo.
Dans un communiqué rendu public, les USA « encouragent la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à travailler de manière constructive avec toutes les parties pour traiter toute réclamation concernant toute irrégularité constatée le jour du scrutin ».
« Une mesure que le gouvernement du Togo pourrait prendre pour accroître la transparence est de publier les résultats bureau de vote par bureau de vote afin d’accroître la confiance de tous en les résultats finaux », souligne le communiqué.
« Le Togo ne peut être vassalisé par qui que ce soit. Et des modalités et procédés de publication des résultats électoraux, non prévus par les textes et les lois en vigueur au Togo, se seront pas improvisés et mis en œuvre pour faire plaisir à qui que ce soit », ont réagi des sources au sein du parti au pouvoir.
« Parler de démocratie et d’État de droit et vouloir orchestrer la déstabilisation d’un pays qui vit en paix et en sécurité pour des raisons obscures, c’est se méprendre gravement sur la maturité du peuple togolais. Lorsque les USA ont connu un véritable fiasco électoral retentissant il y a environ deux décennies, aucun État étranger ne s’est permis des agissements qui frisent le néocolonialisme », soulignent ces sources.
« Cette obstination dans les velléités d’ingérence et de manipulation du processus électoral ne superbe guère. Mais toutes les manœuvres sont vouées à l’échec. Tout aura été tenté par des officines obscures, pour orchestrer de faux résultats au profit d’un candidat. Sans doute que les commanditaires de ces manœuvres, sont frustrés et déçus de la vigilance des autorités togolaises et de leurs capacités à démasquer et démanteler des agissements condamnables », ajoutent ces sources.
La CENI avait annulé l’accréditation délivrée à la Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC) pour « ingérence » dans le processus électoral.
Selon les autorités togolaises, c’est une équipe de l’organisation non gouvernementale National Democratic Institute (NDI), qui s’apprêterait plutôt à travailler sous le couvert de la CNS
« Les trois personnes du NDI découvertes au Togo lors d’un contrôle de routine mené par la direction de l’immigration, transportaient dans leurs bagages quatorze ordinateurs portables estampillés NDI d’une très haute puissance et présentaient de sérieux doutes sur le motif réel de leur séjour, du fait de fausses déclarations portant sur leur lieu d’hébergement pour deux d’entre elles et une fausse identité mentionnée à l’hôtel pour l’une d’elles, le tout couronné par une attitude de défiance. Et pourtant, cette organisation non gouvernementale dont des membres ont été démasqués, indique vouloir aller plus loin en procédant à la compilation des résultats de l’élection présidentielle, en violation de toutes les lois en vigueur », avait expliqué le gouvernement.
Rappelons que le président Faure Gnassingbé est réélu pour un quatrième mandat de cinq ans avec 72,36% contre 18,37% pour Agbéyomé Kodjo.
L’opposant ne cesse de contester les résultats, dénonçant de « graves irrégularités ». FIN
Edem Etonam EKUE