La Concertation nationale de la société civile (CNSC) ne fera plus l’observation pour le cadre de la présidentielle du 22 février, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ayant annulé son accréditation pour « ingérence » dans le processus électoral.
« Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance, que par des informations qui nous sont parvenues, votre association est en train de s’apprêter à mener une activité d’ingérence dans le processus électoral à des fins ignorées, ce qui est bien contraire à l’objectif pour lequel, elle a été accréditée », écrit Tchambakou Ayassor (président de la CENI) au Directeur exécutif de la CNSC.
« Aussi, nous sommes au regret de vous signifier par la présente, l’annulation de ladite accréditation qui vous a été délivrée et vous prions de bien vouloir la retourner à la CENI, accompagnée, de tous les badges et accréditations individuelles reçus », ajoute le président de la CENI.
Cette annulation de l’accréditation de la CNSC intervient, après le rejet par Payadowa Boukpessi (ministre de l’Administration territoriale), de la demande du Conseil épiscopal justice et paix de l’Eglise.
Le ministre avait dénoncé les « positions partisanes » du Conseil « sur la situation politique », allégations réfutées par les Evêques du Togo.
Ces derniers, ont affirmé n’avoir « jamais adopté de position partisane ou contre des partis politiques, mais simplement appelé au respect de la justice et des valeurs démocratiques figurant dans la Constitution ».
Rappelons que la campagne — démarrée le 6 février — prendra fin jeudi.
En rappel, six candidats de l’opposition dont Jean Pierre Fabre (ex-chef de file de l’opposition et président de l’Alliance nationale pour le changement/ANC) et Agbéyomé Kodjo (ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement /MPDD) affronteront le président Faure Gnassingbé dans les urnes le 22 février. FIN
Junior AUREL