Le communiqué du ministre de l’Agriculture de la Production animale et halieutique relatif aux incidents enregistrés ces derniers temps entre bouviers et exploitants agricoles, a été expliqué bien aux acteurs de Kloto et d’Agou impliqués dans la gestion de la transhumance pour une meilleure appropriation de ces dispositions, lors d’une rencontre de sensibilisation jeudi à Kpalimé et à Agou Gadzépé, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
En effet selon ce communiqué, la campagne nationale de transhumance qui marque le début de la saison pastorale, lancée le 31 janvier 2020, est placé sous le signe d’une gestion apaisée à travers la coexistence pacifique entre les différentes communautés comme le stipule le Plan Opérationnel de Gestion de la Transhumance 2020.
Toujours d’après le communiqué, force est de constater, ces derniers temps la recrudescence des incidents et des conflits de plus en plus violents entre bouviers et agriculteurs engendrant malheureusement des pertes en vies humaines, fragilisant ainsi les efforts des uns et des autres à assoir une paix sociale dans les différentes localités du pays.
C’est ainsi que pour mette fin à ces incidents, le communiqué informe qu’à partir de ce jour, pour tout incident causé par un troupeau de bœufs, le bouvier et le propriétaire du troupeau seront traduits devant les juridictions compétentes.
Le communiqué précise que le troupeau incriminé sera purement et simplement saisi et vendu aux enchères.
Il est également demandé à certaines personnes dans les milieux ruraux d’éviter toute provocation sur les bouviers, ce qui peut éventuellement entrainer des répliques de leur part ; de gérer le cheptel en faisant en sorte qu’il ne traverse plus les champs pour créer des dommages aux producteurs
Le communiqué rappel à tour bouvier et propriétaire de prendre toutes les dispositions idoines et diligentes pour gérer leurs cheptels en créant les conditions d’une restriction intégrale de mouvement dans les exploitations agricoles, en suivant strictement les couloirs de transhumance dûment validés par tous.
De même le communiqué demande à tous les éleveurs de gros bétail de faire identifier répertorier leurs animaux auprès des services techniques mobilisés à cet effet pour une meilleure gestion et un meilleur suivi de leur traçabilité.
Pour régler définitivement les heurts entre éleveurs et producteurs agricoles, les collectivités locales sont invitées à leur tour à identifier des zones à aménager uniquement pour le pâturage suivant la note de service N° 2276/MAPAH du 07 novembre 2019 relatif à l’identification des zones de ranching au Togo adressée aux présidents des comités préfectoraux de transhumance pour limiter les affrontements.
A Kpalimé, le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, a invité les bouviers et propriétaires d’animaux à prendre les mesures nécessaires pour respecter scrupuleusement ces dispositions gouvernementales, précisant que quelles que soient les circonstances, les bouviers ont besoin des agriculteurs et vice-versa sur le territoire.
« C’est ensemble que tous nous pourrons contribuer au développement du pays », a souligné le préfet Assan.
Il a ajouté qu’il ne saurait accepter que, indéfiniment, les bœufs puissent détruire les cultures des agriculteurs et qu’il veillera à ce que les dispositions soient respectées.
Le représentant du pouvoir central a convié les acteurs impliqués tout mettre en pratique pour que les relations entre producteurs agricoles et éleveurs soient toujours excellentes pour que la cohésion puisse régner sur le territoire national. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE