Jean Pierre Fabre (ex-chef de file de l’opposition et candidat à la présidentielle du 22 février), a jugé « très négatif », le bilan des 15 ans de pouvoir de Faure Gnassingbé.
Élu en 2005, le président Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. Une révision constitutionnelle intervenue en mai 2019, lui permet de se représenter cette année et en 2025.
« Le bilan des 15 ans de pouvoir de Faure Gnassingbé est très négatif. En matière d’État de droit, le Togo a régressé même par rapport à la situation qui prévalait avant sa prise de fonction en 2005 », a sévèrement critiqué M.Fabre.
« En matière économique, c’est pire. Une opacité totale, l’affairisme s’est installé au sommet de l’État », a-t-il enfoncé.
Une fois élu, le président de l’Alliance Nationale pour la Changement (ANC), entend « restaurer l’État droit ».
« Il faut des institutions sérieuses devant lesquelles tous les togolais sont égaux. Aujourd’hui, le Togo est connu comme un État corrompu. La gestion rigoureuse des finances publiques. On ne privatise pas pour privatiser pour devenir propriétaire des entreprises qu’on privatise », a dénoncé M.Fabre.
Parlant de l’organisation de cette présidentielle, ce dernier a estimé que les conditions de transparence et d’équité « ne sont pas remplies ».
« Mais nous y travaillons. Nous rencontrons des partenaires du Togo pour les informer de la situation. Il y a la question du fichier électoral, la question de notre participation à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), la question de l’illégalité de la Cour Constitutionnelle etc. Nous travaillons sur toutes ces questions », a-t-il souligné.
« Les choses doivent être mises en place avant l’élection. Ce que nous demandons n’est pas de la mer à boire. Nous demandons la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, l’authentification des bulletins de vote. C’est dans l’intérêt de tous les candidats y compris le candidat du parti au pouvoir », a-t-il indiqué, avant de marteler : « Nous ferons tout pour que le minimum soit obtenu ».
Précisons que la campagne électorale pour ce scrutin va s’ouvrir jeudi, pour prendre fin le 20 février à minuit.
Au total sept candidats dont le président Faure Gnassingbé, Jean Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) sont en lice pour ce scrutin présidentiel. FIN
Junior AUREL