Les Évêques du Togo ont exprimé ce lundi, leur « vive indignation » suite au rejet par les autorités togolaises, de la demande formulée par le Conseil Épiscopal Justice et Paix d’observer la présidentielle du 22 février.
Le 20 janvier dernier, Payadowa Boukpessi (ministre de l’administration territoriale) avait rejeté la demande du Conseil Épiscopal Justice et Paix pour ses « positions partisanes sur la situation politique que notre pays a connue depuis août 2017 ».
Par ailleurs, le ministre a également estimé que les responsables du Conseil n’ont pas fourni les informations sur les sources de financement dont dispose la Conférence Épiscopale du Togo pour cette opération, « qui emploiera, suivant la demande adressée à la CENI, plus de neuf mille (9.000) personnes ».
Dans le message publié ce lundi, la Conférence des Évêques du Togo a réaffirmé qu’elle « n’a jamais adopté de position partisane ou contre des partis politiques, mais simplement appelé au respect de la justice et des valeurs démocratiques figurant dans la constitution ».
« Ainsi, dans tous ses messages, elle a toujours appelé tous les acteurs à placer le bien commun au-dessus des intérêts personnels ou de leurs partis politiques », soulignent les Évêques dans leur message.
Concernant les sources de financement, les Évêques ont exprimé leur « vive indignation face aux propos discourtois qu’ils considèrent comme une insulte adressée à l’Église, alors que le ministre de l’administration territoriale, avait bien reçu le rapport d’activités du Conseil Épiscopal Justice et Paix où figurait un bilan clair de ses financements ».
Pour les Évêques, les raisons du rejet de la demande du Conseil « sont certainement à chercher ailleurs ».
Par ils exhortent toutes les institutions impliquées dans le processus électoral à « assumer leur rôle dans la transparence, la justice, la vérité et le respect de la mission qui leur est assignée, afin que cette élection ne soit pas émaillée ni de fraudes, ni d’aucune violence ».
Les Évêques « demandent aux membres du clergé d’éviter d’apporter leur appui, ou de désavouer des candidats au cours des célébrations eucharistiques, qui doivent plutôt être des moments de communion avec Dieu et avec les autres ».
Rappelons que sept candidats dont le président Faure Gnassingbé, Jean Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) sont en lice pour ce scrutin présidentiel.
La campagne électorale pour ce scrutin présidentiel doit s’ouvrir jeudi à Zéro heure pour prendre fin le 20 février 2020 à minuit. FIN
Junior AUREL