Trente-six civils ont été tués et trois blessés lundi lors d’une attaque contre des villages de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé mardi le gouvernement.
« Le gouvernement burkinabè a appris avec consternation et indignation, la mort de 36 Burkinabè dans la province du Sanmatenga, suite à une attaque terroriste », a indiqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, dans un communiqué.
« Le lundi 20 janvier 2020, un groupe armé terroriste a fait irruption dans le marché de Nagraogo, y a abattu 32 de nos concitoyens, brûlé le marché et, dans son repli, (en) a abattu quatre autres au niveau du village d’Alamou. Cette attaque a également fait trois blessés ».
Face à ces « attaques répétées » contre les populations, le gouvernement a lancé un appel à une « franche collaboration avec les Forces de défense et de sécurité et au renforcement de la solidarité entre Burkinabè ».
Le Parlement burkinabé a adopté mardi à l’unanimité une loi permettant le recrutement de volontaires locaux dans la lutte antjihadiste. Ceux-ci disposeront « d’armes légères ».
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes, qui ont fait plus de 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes.
Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations.
Selon l’ONU, les attaques jihadistes au Mali, au Niger et au Burkina ont fait 4.000 morts en 2019.
Lundi, des experts en sécurité avaient présenté au président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré un projet de nouvelle politique de sécurité pour le pays.
SOURCE : AFP