Les directeurs financiers et les comptables des systèmes financiers décentralisés ont entamé mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de cinq jours, sur l’analyse financière des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) suivant le nouveau référentiel comptable à travers l’étude et l’interprétation des ratios prudentiels, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo (APSFD), cette rencontre a pour objet d’amener les participants à revoir la manière dont ils qui traitent les informations financières au quotidien et ce que la loi leur demande de faire notamment : traiter et reporter les informations comptables, enregistrer les opérations et le canevas avec lequel ils doivent retracer les états de synthèse.
Il s’agit donc de présenter aux participants, le cadre comptable spécifique et la pratique des travaux d’inventaire dans les SFD, de passer les écritures comptables et produire les états financiers et fiscaux suivant le nouveau référentiel comptable, de justifier les soldes des comptes spécifiques sur les rapports et états statistiques aux autorités.
Il sera question aussi de produire efficacement les indicateurs aux organes de contrôle (CAS IMEC/BCEAO/CBU), d’analyser la performance des SFD à travers les ratios prudentiels et les meilleures pratiques, de renforcer les capacités à interpréter les ratios, d’analyser les tendances financières, de se positionner dans le secteur et d’identifier les principaux risques à atténuer et de maîtriser la loi uniforme relative au traitement des comptes dormants et faire le point de sa mise en œuvre par les SFD.
Ange Kossivi Kétor (directeur exécutif du SFD), a relevé ce que la loi demande aux comptables et directeurs financiers de faire au quotidien. D’après lui, la loi leur demande de passer les écritures au jour le jour sur les opérations et que périodiquement les états financiers soient faits.
Les participants vont également plancher sur la nouvelle forme de finance : la finance islamique. Il sera question ici de revisiter le référentiel comptable pour voir ce que la loi prévoit pour la gestion des comptes en finance islamique.
Il a invité les participants à maîtriser les écritures et les états de synthèse, souhaitant que les informations financières soient reclassées correctement.
Sur la question des comptes inactifs ou dormants, il les a conviés à savoir comment les traiter pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
La finance islamique, c’est la finance classique mais qui est traitée suivant les normes de la charia avec les modes de calcul d’intérêt spécifique.
La finance islamique est fondée sur les principes de la loi islamique, la Charia, et cherche à transmettre une vision de justice, d’équité et de transparence.
Elle se distingue de la finance conventionnelle par la mise en avant d’idée d’éthique et de morale islamique en puisant leurs sources dans la révélation Divine, dans la sunna et dans les pratiques économiques et financières à l’époque du prophète Mahomet.
Elle est notamment fondée sur l’interdiction de l’intérêt et la responsabilité sociale de l’investissement.
La finance islamique se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial en 2008, à 1 300 milliards en 2011 et à 1 540 milliards de dollars en 2012. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE