Mgr Nicodème Barrigah-Benissan (Nouvel Archevêque de Lomé) n’a pas passé sous silence — lors de la messe pontificale de prise de possession canonique samedi — l’actualité politique brûlante, notamment le processus électoral en cours en vue de la présidentielle du 22 février au Togo.
Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, ainsi que plusieurs personnalités dont les présidents des Institutions de la République, ont assisté à cette messe à la cathédrale Sacré-Cœur de Jésus de Lomé. Des hommes politiques (pouvoir et opposition) étaient aussi présents.
« Le développement d’un pays, dépend énormément de la qualité personnelle de ceux qui le gouvernent », a souligné Mgr Barrigah-Benissan, citant le Pape François.
Il a invité « tous les acteurs du jeu politique togolais à faire preuve de justice, d’honnêteté, de transparence et de calme tout au long des opérations électorales ».
« Que celui qui, librement et en toute confiance, prend la décision de se présenter n’oublie pas que le poste privilégié qu’il veut conquérir, est essentiellement celui du serviteur du peuple. Qu’il considère ses adversaires politiques non pas comme des ennemis à abattre, mais plutôt comme des frères et sœurs ayant d’autres visions de développement pour le pays », a-t-il prodigué.
De même, a poursuivi le Prélat, « que les partis politiques se respectent mutuellement, qu’ils s’abstiennent de toute provocation ».
« Par ailleurs, que les électeurs soient bien conscients de leur droit et qu’ils l’exercent en toute liberté, en pensant au bien de notre pays », a indiqué Mgr Barrigah-Benissan
« Enfin, que les institutions impliquées dans ce processus délicat, jouent leur rôle en toute indépendance, afin que tout se déroule dans la transparence, la justice et la paix », a-t-il martelé.
Mgr Barrigah-Benissan succède à Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, admis à la retraite. Né le 19 Mai 1963 à Ouagadougou (Burkina Faso), Mgr Nicodème Barrigah-Benissan a présidé la Commission vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Rappelons que les dossiers de dix candidats dont Jean Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Kodjo Agbéyomé du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), Dr. Kodjovi Thon (candidat indépendant de la Nouvelle Vision) et de Faure Gnassingbé ont été enregistrés mercredi dernier (date limite de dépôt des dossiers) par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015. La révision constitutionnelle de mai 2019, l’autorise à se représenter en 2020 et en 2025.
La liste définitive des candidats retenus pour ce scrutin, sera dévoilée par la Cour constitutionnelle au plus tard le 28 janvier prochain. FIN
Junior AUREL