Six combattants jihadistes ont été tués et deux soldats burkinabè blessés au cours d’une opération qui a permis de démanteler une base jihadiste à Pissila, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé mardi la police nationale.
« L’unité d’intervention polyvalente de la police nationale a mené une opération d’envergure à Pissila dans la région du Centre-Nord », selon le communiqué de la police.
« Au sortir de l’assaut donné contre un groupe d’assaillants terroristes basé dans ladite zone, le bilan se présente comme suit : une base terroriste détruite, six terroristes neutralisés, de l’armement militaire, des munitions et divers autres matériels ont été saisis », selon le communiqué.
« Deux policiers blessés au cours de l’opération sont pris en charge par les services de santé », a précisé la police.
Le directeur général de la police nationale Jean Bosco Kienou a salué « l’engagement des unités déployées sur le terrain de la lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes ».
Comme ses voisins sahéliens le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté à des attaques jihadistes croissantes, qui ont fait plus de 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.
Ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest a déploré récemment deux attaques jihadistes meurtrières : l’explosion d’un car provoqué par une mine artisanale samedi dans le Nord-Ouest, qui a fait 14 morts dont 7 collégiens, et la mort de 35 civils et 7 militaires dans une attaque jihadiste à Arbinda (nord), la veille de Noël.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l’ordre burkinabè n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes.
Elles ont toutefois revendiqué une série de succès depuis deux mois, affirmant avoir tué une centaine de jihadistes au cours de plusieurs opérations.
SOURCE : AFP