Issiaka Ouattara, dit Wattao, un ancien chef de la rébellion en Côte d’Ivoire des années 2000, est mort à 53 ans dans la nuit de dimanche à lundi de maladie dans un hôpital de New York, ont annoncé à l’AFP des sources proches de l’ex-rébellion.
« Il est mort de maladie ce matin dans un hôpital de New York », où il avait été transféré il y a quelques semaines, a indiqué à l’AFP Me Affoussiata Bamba-Lamine, avocate et proche de Guillaume Soro, l’ex-chef suprême des Forces Nouvelles, la rébellion qui aida à porter Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire en 2011.
« L’un des piliers du 19 septembre 2002 s’est effondré », a réagi Guillaume Soro sur son compte twitter lundi, en référence à la date à laquelle avait éclaté la rébellion qui avait pris le contrôle de la moitié nord du pays jusqu’à 2011.
Réputé pour ses goûts bling-bling, Issiaka Ouattara, sans doute le plus connu des « com’zones » (commandants de zones) de la rébellion, était devenu commandant en second de la Garde républicaine sous le régime Ouattara.
Il avait été récemment promu colonel-major. Carrure de colosse et dents du bonheur, Wattao fut le maître de la riche région cacaoyère de Vavoua (centre-ouest) à la tête de l’unité « Anaconda ».
Les « com’zones » sont accusés de nombreux crimes durant les cinq mois de crise post-électorale de 2010-2011, qui fit plus de 3.000 morts dans le pays, à l’issue de laquelle Alassane Ouattara prit le pouvoir.
Tous furent pourtant nommés par le nouveau régime à des postes-clés et aucun n’a été inquiété par la justice, au grand dam de la société civile.
SOURCE : AFP