189 professionnels des ports de Lomé (Togo) et d’Abidjan (Côte d’Ivoire) ont été formés durant trois semaines dans le cadre du projet Western and Central Africa Port Security (WeCAPS) de l’Union européenne, mis en œuvre par Expertise France, qui vise à améliorer la sécurité et la sûreté des ports en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Quatre formations ont été organisées à l’intention ces personnels des ports de Lomé et d’Abidjan. Les deux premières au profit des pompiers chargés d’assurer le commandement des opérations de secours des installations.
Les deux autres, obligatoires dans le cadre du code ISPS, à l’intention des professionnels dont la tâche principale est la sûreté portuaire et à d’autres professionnels usagers des ports.
Ces rencontres ont permis d’approfondir les connaissances professionnelles du personnel des deux ports pour améliorer la sécurité et la sûreté portuaires. Ces formations sont la première étape d’une série d’actions qui vont être menées au profit des acteurs portuaires en Afrique de l’Ouest et du centre jusqu’en décembre 2022.
Outre ces quatre formations, WECAPS a également organisé une étude de cas au profit des Agents de Sûreté des Installations Portuaires en français sous forme d’un exercice de gestion d’un accident de sûreté à l’échelle du port.
Le projet WeCAPS s’inscrit dans le cadre du programme « Routes maritimes critiques » (CMR), une action-cadre financée par l’Union européenne qui vise à améliorer la sécurité et la sûreté des routes maritimes dans le golfe de Guinée et l’océan Indien élargi.
Le trafic maritime en Afrique connaît une croissance soutenue ayant des implications tant économiques que sécuritaires. Il est estimé que 90% du trafic destiné au continent africain transite par voie maritime. Les ports en Afrique de l’Ouest et du Centre représentent donc des infrastructures critiques vulnérables en termes de sûreté et de sécurité pour la distribution des biens vers les pays côtiers et enclavés.
Les ports peuvent être utilisés par les organisations criminelles pour le transit de biens illicites et dangereux. Ils représentent aussi une cible potentielle pour des attaques terroristes aux conséquences considérables tant sur le plan humain que celui des économies locales et régionales en raison de la disruption potentielle des activités portuaires. Enfin, le risque industriel est d’autant plus important que les ports sont fréquemment intégrés dans des zones urbaines densément peuplées.
Compte tenu de ces facteurs de risque, l’Union européenne s’engage pour la sûreté et la sécurité des infrastructures portuaires, en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec le financement de ce projet WeCAPS qui réuniera les différentes autorités nationales, régionales et les acteurs privés actives dans le domaine de la gestion portuaire afin d’accroître leurs capacités en matière d’analyse et de réponse.
Le projet s’appuie sur les cadres internationaux et les bonnes pratiques en matière de sécurité et sûreté portuaires comme fondations stratégiques. Celles-ci incluent notamment la conformité avec le code ISPS (International Ship and Port Facility Security), la mise en œuvre de bonnes pratiques industrielles et des normes en vigueur et le soutien à la formation d’acteurs engagés dans la sécurisation d’infrastructures portuaires. FIN
Abbée DJAGLO