Après le Ghana, le Gabon et l’Espagne, Lomé a abrité jeudi, les travaux du quatrième atelier régional sur « le Développement des Zones Économiques Spéciales en Afrique : Cadre général et Orientations stratégiques », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’objectif de la rencontre de Lomé, est de sensibiliser les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND), essentiellement sur le concept de zone économique spéciale qui est un véritable levier pour le développement économique d’un pays et un instrument pour attirer les investisseurs.
« L’initiative prise par Togo Invest et la Société d’Administration de la Zone Franche (SAZOF), d’organiser cet atelier autour du concept des Zones Économiques Spéciales », a expliqué Kodjo Adédzé (ministre du Commerce, de l’industrie, du développement du secteur privé et de la promotion de la consommation locale), « s’inscrit parfaitement dans la dynamique que connait actuellement le Togo, tout en étant en lien étroit avec le PND ».
En clair, l’initiative vise donc à rechercher les meilleures pratiques internationalement reconnues, pour améliorer le climat des affaires, promouvoir le développement du secteur privé et attirer les investissements pour la mise en œuvre réussie de ce plan quinquennal dont l’objectif est de transformer, de façon structurelle, l’économie nationale.
Ainsi, les débats ont tourné autour des stratégies et pré-requis pour une mise en œuvre correcte et réussie des ZES, la création d’un cadre juridique, fiscal et règlementaire approprié, les meilleures pratiques (cas de réussite), puis comment attirer les investissements directs étrangers et le financement des zones économiques spéciales.
« Au regard des résultats observés en Asie avec les zones économiques spéciales qui ont été la clé de leur industrialisation, il est indéniable que les ZES peuvent apparaître comme une alternative intéressante pour la transformation industrielle et la croissance économique », a expliqué M. Ekué Mivedor (Directeur général de Togo Invest Corporation).
Aujourd’hui, on dénombre près de 5400 zones réparties dans 147 pays contre 4000 (il y a 5 ans), et plus de 500 autres sont en projet.
« L’établissement de zones économiques spéciales est une entreprise complexe qui requiert des étapes de préparation assez spécifiques depuis la justification économique, la définition des modalités et le cadre de politiques nécessaires à la conception et à la mise en place efficace, jusqu’à la planification physique, le choix des activités dans la zone en lien avec l’économie, l’intégration de la zone au reste du pays, l’administration foncière et les aspects des régimes juridiques, douanier et fiscal nécessaires pour attirer les investissements », a ajouté M. Mivedor.
Les différents modules qui ont été abordés au cours de cette journée ont porté, entre autres, sur le développement des Zones économiques spéciales, leur cadre général ainsi que les principales orientations qu’elles ont à leur donner. Plusieurs thématiques ont été également abordées: Quel cadre pour le développement de zones économiques spéciales en Afrique, les zones économiques en Afrique et les questions de financement.
« C’est un immense plaisir que nous sommes aujourd’hui à Lomé, pour l’organisation de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action de l’association des zones économiques africaines. Notre présence, c’est de confirmer cette ambition de pouvoir soutenir le développement des zones économiques au Togo à travers Togo Invest, la SAZOF parce qu’ils ont déjà entamé un processus que nous encourageons fortement », s’est réjoui M. Ahmed Bennis (secrétaire général de l’AFZO).
Les discussions sur les dix règles de succès des ZES et la place des ZES dans le Plan national de développement (PND) ont mis fin aux travaux de ce quatrième atelier régional sur « le développement des ZES en Afrique : cadre général et orientations principales ». FIN
Bernadette AYIBE
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