La coalition de l’opposition (C14, regroupant 5 partis) a annoncé avoir réaffirmé mardi, ses « exigences » devant une délégation de la Cédéao conduite par le général Francis Béhanzin, dans le cadre de la présidentielle du 22 février.
A la tête d’une délégation de l’organisation sous-régionale, le général Béhanzin (commissaire des affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao) a échangé avec des responsables de la C14 sur le processus en cours.
« Au cours des échanges, la C14, tout en réitérant son engagement pour une alternance pacifique par les urnes, a insisté sur les exigences des populations togolaises en vue de l’organisation d’une élection présidentielle libre, équitable et apaisée », souligne la C14 dans un communiqué rendu public mercredi après-midi.
« Ces exigences », précise la coalition, concernent entre autres points : (i) la refonte complète du fichier électoral et l’audit de l’ensemble du processus électoral par une institution internationale, (ii) la recomposition de la Cour constitutionnelle conformément aux recommandations de la Cédéao, (iii) le réaménagement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et de ses démembrements en vue d’une représentation des acteurs du paysage politique national (iv) et le renforcement du système de sécurisation et d’authentification des bulletins de vote.
La coalition dirigée par Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, exige également « l’arrêt des violences, des violations répétées des droits de l’homme t la stigmatisation d’une ethnie et religion dans la vie politique nationale ».
La C14 « a réitéré sa position et celle de la majorité des togolais qui est que cette participation est inopportune après bientôt six décennies de règne de la famille dont il est issu et a souhaité que la Cédéao œuvre dans ce sens ».
La C14 « a réitéré son étonnement face au refus persistant de la Cédéao à publier ou à mettre à la disposition des acteurs politiques le rapport de l’audit du fichier électoral (2018) ».
Enfin, la coalition « a invité la délégation de la Cédéao à faire preuve d’impartialité, à être à l’écoute de l’immense majorité des Togolais et à prendre conscience du discrédit qui frappe l’Institution sous régionale suite à son incapacité à régler correctement les crises dans la région en général et sa complaisance face au régime togolais en particulier ».
C’est la deuxième mission de la Cédéao à Lomé, depuis le début du processus pour la présidentielle au Togo, après celle menée conjointement par l’ONU le mois dernier.
Rappelons que la campagne électorale pour ce scrutin présidentiel, démarrera le jeudi 6 février 2020 à zéro heure, et prendra fin le jeudi 20 février 2020 à minuit.
Le président Faure Gnassingbé, ne s’est pas encore sur candidature, mais la probabilité est fort que ce dernier brigue un quatrième mandat. Elu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et en 2015. FIN
Junior AUREL