Transformatrice de l’igname en farine, Mme Jeanne Kpélou Sertchi, fait partie des bénéficiaires du Projet d’appui au secteur agricole (PASA). Cette dame qui vit à Bassar, fait la fierté des femmes autour d’elle.
Savoir News : Présentez-vous à nous lecteurs
Je suis Jeanne Kpélou Sertchi. Je viens de Bassar. Je fais la transformation d’igname : l’igname je transforme en farine. Cette farine est utilisée pour faire du foufou, qui n’est pas pilé mais préparé comme la pâte simple et prête pour la famille.
Depuis quand avez-vous démarré cette activité ?
J’ai démarré cette activité depuis 5 ans. Mais c’est en 2010, que nous avons commencé à l’agrandir.
Mais pourquoi vous vous êtes lancés dans cette activité ?
Je me suis lancé dans cette activité parce qu’elle est très rentable. Aujourd’hui, je suis mon propre employeur, donc un bon salarié. Et attention, mes +salaires+ tombes régulièrement pas comme avant où des fois le salaire fait des mois avant de tomber.
J’ai commencé seule avec ma maman et mes deux sœurs. Mais comme cela marchait bien, toutes les femmes du quartier sont venues vers moi et présentement nous sommes 21 femmes à faire le travail. Donc, nous sommes devenues un groupement. Trois étudiants nous aident également.
Nous faisons aussi la farine de maïs très blanc en plus de notre première activité. Nous faisons aussi un peu d’huile d’arachide et des amuses gueules avec la pâte d’arachide.
Décrivez-nous comment cela se passe
Pour la farine d’igname, il faut peler l’igname, le laver et le couper en haleine. Ensuite il faut le mettre dans un panier bien propre et le sécher à un endroit bien propre.
Quand c’est bien sécher, on l’amène dans un moulin que nous avons identifié. Car, c’est un endroit bien propre et hygiénique. Si le moulin n’est pas propre, la farine n’est pas bien blanche, et ce n’est pas intéressant.
Depuis quand avez-vous obtenu le financement du PASA ?
Ça fait un an que j’ai bénéficié du financement du PASA. Nous avons déjà pris une première tranche et on nous a informés de la deuxième tranche mais nous ne l’avons pas encore reçu.
Qui sont vos principaux clients ?
C’est dans les hôtels que nous vendons le plus et quelques bonnes femmes qui au lieu de piler le foufou achète directement notre farine. Et comme nous sommes proches du Ghana, nous vendons aussi au Ghana. FIN
Propos recueillis par Chrystelle MENSAH