Pour la troisième fois consécutive, les universités du 3ème âge — journées d’échanges avec les personnes âgées — ont été officiellement lancées ce mardi à Lomé par le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’événement est une initiative de l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM). Environ un millier de « séniors » participent à cette édition, placée sous le thème : « Agir pour la solidarité entre les générations ». Ces journées sont donc organisées pour promouvoir l’égalité entre les séniors du Togo et les actifs.
Ainsi pendant deux jours à la place des fêtes de la présidence à Lomé, les échanges avec les personnes âgées porteront aussi bien sur leur vécu quotidien que sur l’importance de leur implication dans le processus de développement dans tous les domaines.
En Afrique, les personnes du troisième âge sont considérées comme une importante source de sagesse pour la jeunesse, vue les expériences et le savoir-faire déjà acquis par ces derniers. Pour les grandes décisions familiales, les séniors sont les premières personnes à qui revient le droit de décider au nom de la famille.
« Parfois, nous avons tendance nous les jeunes à oublier les conditions beaucoup plus difficiles dans lesquelles vous avez œuvré pour maintenir le pays debout malgré les péripéties. Et donc nous devons toujours avoir à l’esprit de vous dire un grand merci pour avoir fait tout ce que vous avez fait malgré les difficultés pour que notre pays puisse évoluer. Nous continuerons à mettre en œuvre des actions et initiatives pour que Dieu vous garde en vie le plus longtemps pour que vous ayez l’opportunité de faire bénéficier aux plus jeunes, votre sagesse et vos expériences multiples », a déclaré le ministre de la fonction publique.
Les échanges sont liés à la santé en général et plus particulièrement de l’assurance maladie.
« La première édition a enregistré 300 personnes et la 2ème édition, plus de 600 personnes. Pour cette 3ème édition, nous avons atteint le millier de seniors de personnes âgées, ce qui veut dire qu’il y a un besoin pour les personnes âgées d’être connues, de se retrouver surtout pour partager les idées sur des questions et des problématiques qui leur sont communes », a souligné Mme Miriam Dossou (directrice de l’INAM).
« C’est un moment d’échanges, c’est aussi le moment que nous avons trouvé pour traiter avec les personnes âgées sur l’épineuse question de leur santé et de tout ce qui concourent au bien-être de nos séniors », a-t-elle ajouté.
Pour innover cette année, les universités du troisième âge se délocalisent le 3 décembre à Atakpamé et le 6 décembre à Kara. En matière de santé, la neuroscience sera aux côtés des séniors pour discuter des comportements à adopter pour être en bonne santé.
Selon la ministre de l’action sociale, les universités du troisième âge sont une reconnaissance de ce que les personnes âgées peuvent apporter au développement de nos familles, de notre communauté en raison des nombreuses expériences qu’ils ont accumulées au cours de leur vie, de l’expertise qui a été développée par ces personnes. C’est aussi le partenariat intergénérationnel que l’on voudrait promouvoir. Le vieillissement est un avantage et constitue à la fois un défi à relever.
Il faut noter que l’INAM assure 35.000 retraités civils et militaires dont 35% se retrouvent à Lomé et dans la région maritime. Ces retraités représentent 26% des cotisations, alors qu’ils apportent 10% de la cotisation et bénéficient de 40% des prestations de soins. FIN
Chrystelle MENSAH
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