Les cadres de plusieurs ministères ont poursuivi ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), leur formation de trois jours entamée mercredi sur la notion de « gouvernance partagée », a constaté ce jeudi le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le Programme de Consolidation de l’Etat et du Monde Associatif (Pro-CEMA) en collaboration avec le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales (MATDCL), cette rencontre de formation est financée par l’Union européenne.
Elle a pour objectif de renforcer les compétences des cadres de l’administration publique en gestion inclusive (gouvernance partagée).
Il s’agit de leur faire acquérir, durant la formation, des compétences pratiques, des aptitudes et attitudes sur la thématique de la gouvernance partagée.
En effet la gouvernance partagée, est la formalisation du « faire ensemble ». Il s’agit de faire en sorte que tous les membres d’une organisation aient la même part de pouvoir et de responsabilité.
« La gouvernance partagée constitue un modèle de gestion basée sur la participation de tous, le partage des résultats, des risques et les responsabilités », a expliqué Ba Moussa (chef du projet du Pro-CEMA).
Selon lui, la gouvernance partagée est aujourd’hui une notion qui est en pleine évolution en référence à la décentralisation, qui appelle l’implication de tous les acteurs dans la mise en œuvre des politiques de développement.
Il a souhaité que tous ces concepts liés à la gouvernance partagée soient disséminés au niveau de l’ensemble des départements ministériels.
« La gouvernance partagée évoque un modèle d’administration de la chose publique de façon inclusive, ou encore une gestion des affaires de la cité fondée sur la participation citoyenne. La gouvernance partagée implique la présence de plusieurs acteurs différents, avec des rôles complémentaires, permet le suivi de l’efficacité et de l’efficience des politiques et renforce la coordination ainsi que la mise en synergie des actions. Elle exige reddition des comptes », a ajouté Ba Moussa.
Par ailleurs, participants vont également plancher sur le Plan National de Développement (PND/2018-2022).
Ils aborderont aussi une diversité de thèmes sur la gouvernance partagée : agenda international du développement, le genre, la gouvernance locale et le suivi des politiques publiques, le partenariat innovant et le plaidoyer…
« On avait cru que quand on parle de la gouvernance partagée, cela se limite au niveau des organisation de la société civile. Mais on s’est aperçu qu’à partir du moment où le secteur public qui est le concepteur des politiques et acteur principal de la mise en œuvre des politiques publiques, il faut également les intégrer », a précisé Ouro-Bossi Tchacondo, (expert en décentralisation et formateur).
Assan Koku Bertin (préfet de Kloto) a de son côté rappelé les efforts du gouvernement dans le cadre du développement du pays.
« Le PND est un plan très ambitieux se basant sur les potentialités dont ils disposent. Il s’agit de faire en sorte que le Togo soit une plateforme de premier plan, que les produits soient transformés, afin de créer de l’emploi aux jeunes et d’améliorer le bien-être de la population et la croissance sociale », a-t-il précisé. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE