Les délégations du Bénin et du Niger ont appelé à la réouverture immédiate des frontières nigérianes, lors de la réunion du comité ministériel tripartite Bénin-Niger -Nigeria sur la lutte contre contrebande tenue à Abuja le wek-end dernier.
Ces frontières ont été fermées depuis août dernier, paralysant les activités commerciales vers ce pays considéré comme le géant de l’Afrique de l’Ouest.
Selon le communiqué issu de cette réunion, une équipe de patrouille frontalière composée des services de police, des douanes, de l’immigration, de la marine et des services de sécurité des trois pays sera mise en place. Et c’est au cours de la première réunion de cette équipe de patrouille (prévue du 25 au 26 novembre) que sera décidée la réouverture des frontières nigérianes.
Depuis la fermeture des frontières nigérianes, plusieurs produits exportés vers le Nigeria notamment la tomate et l’ananas, la farine de manioc … peinent à être écoulés. En septembre dernier, le Parlement de la Cédéao, avait exhorté le gouvernement nigérian à rouvrir les frontières nationales, qualifiant sa décision d’une « entorse à l’intégration régionale ».
Les participants à la réunion d’Abuja ont tous réaffirmé leur engagement à renforcer l’intégration économique au sein de leur nation.
La réunion a été présidée par Geoffrey Onyeama (ministre des affaires étrangères du Nigeria). Étaient présents, des ministres de l’économie et des finances, des ministres des affaires étrangères, ainsi que ceux du commerce des trois pays. Tei Konzi (commissaire de la Cédéao sur le commerce, la douane et la libre circulation) était également présent.
Cette rencontre a permis aux participants, de discuter et de trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels ils font face, notamment dans les domaines de la contrebande de biens et de services non approuvés en vertu des protocoles relatifs au schéma de libéralisation des échanges de la Cédéao, les mouvements de personnes sans documents de voyage en règle de la Cédéao, ainsi qu’une pléthore d’entrepôts illégaux le long des corridors frontaliers.
« La réunion a reconnu que la contrebande de marchandises constitue une grave menace économique et de sécurité pour le commerce inter-régional et la libre circulation. Tandis que la traite des êtres humains représente une violation collective des protocoles de la Cédéao sur l’ETLS (Schéma de Libération d’échanges de la Cédéao », indique le communiqué ayant sanctionné la rencontre.
Plusieurs décisions ont été également été prises : la création d’un comité de suivi et d’évaluation des trois pays, la prise de mesures pour faciliter et renforcer la répression des marchandises passées en contrebande et d’autres questions connexes, la lutte contre la traite des êtres humains…. FIN
Ambroisine MEMEDE