Mgr Philippe Fanoko Kpodzro (Archevêque émérite de Lomé et doyen des évêques du Togo) est bel bien « menacé », a affirmé son porte-parole Marc Mondji ce samedi sur Rfi, affirmant que le Prélat « dérange sérieusement le pouvoir ».
« Je pus vous dire que c’est sérieux, des menaces viennent de la présidence de la République, des menaces sous forme de coups de fil pour nous mettre en garde : que notre vie est en danger, qu’on n’arrête ce qu’on est en train de faire ou il faut quitter le pays. Ce n’est pas une affaire inventée, c’est une réalité. Mgr Kpodzro dérange sérieusement le pouvoir pour avoir osé dénoncer ce pouvoir », a affirmé M.Mondji sur Rfi.
Les autorités n’ont pas souhaité réagir à ces accusations, a précisé cette radio. Mais selon une source autorisée, « ce genre d’attitude ne mérite aucune attention, ni considération et encore moins, une réaction d’un gouvernement qui se respecte ».
« Je déclare publiquement que si quelque chose nous arrive, il faut qu’on s’en prenne au chef de l’Etat », avait accusé mercredi Mgr Philippe Fanoko Kpodzro.
Le Prélat a clairement affiché son soutien à l’opposition, à quelques mois de la présidentielle. Ce scrutin est prévu entre le 19 février et le 5 mars 2020.
Il a regroupé autour de lui ces derniers jours, certains leaders de l’opposition et responsables de la société, afin d’adopter de stratégie pour réaliser l’alternance en 2020. Dans une récente déclaration, ces opposants et responsables de la société civile ont demandé la « suspension » du processus électoral, invitant le pouvoir à ouvrir des discussions avec l’opposition.
Dans une plateforme revendicative, ils exigent également la recomposition de la Cour constitutionnelle. FIN
Junior AUREL