La révision des listes électorales en vue de la présidentielle de 2020 se tiendra bel et bien du 29 novembre au 1er décembre, a confirmé le gouvernement, décision qui met en courroux le Mouvement les Forces Vives « Espérance pour le Togo » qui appelle à la « mobilisation ».
« Le gouvernement initie une révision exceptionnelle pour un processus électoral plus inclusif et, surtout, permettre aux Togolais vivant à l’étranger, de se faire recenser pour la première fois. La révision des listes électorales se déroulera pendant la période du 29 novembre au 1er décembre 2019, en une phase unique dans les centres de recensement qui seront ouverts de 7 heures à 16 heures, heure GMT au Togo et en heure locale dans les pays retenus pour le vote des Togolais de l’étranger », souligne un communiqué du Conseil des ministres, tenu mercredi.
Pour le Mouvement « Espérance pour le Togo », il n’est plus question de faire une « révision à la-vite » des listes électorales, mais plutôt de procéder à un recensement.
« Ce n’est pas normal qu’on recommence encore un processus de ce genre, avec trois jours de révision des listes. En mai, trois jours n’avaient pas suffit. Et moins de six mois après, on recommence la même chose. Or, depuis 2007, nous n’avons pas de fichier. Nous disons qu’il est temps pour notre pays d’avoir un vrai fichier électoral, un fichier fiable et cela demande tout un processus, qui doit être piloté de façon consensuelle », a déclaré Mme Maryse Quashie (Porte-parole du Mouvement), lors d’une conférence de presse.
« Nous demandons à la population de barrer la route à la machine actuellement en marche. Outre le fichier, il faut une Céni indépendante. Nous demandons aux citoyens de se mobiliser », a-t-elle lancé.
« Donc, nous demandons au gouvernement de renoncer à ce processus électoral qu’il mène de façon unilatérale pour avoir un consensus avec tous les acteurs de la vie sociopolitique du pays », a ajouté Mme Maryse Quashie.
Certains opposants et responsables d’organisations de la société civile regroupés autour de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro (Archevêque émérite de Lomé et doyen des évêques du Togo) ont demandé ce mardi, la « suspension immédiate » du processus électoral, afin de permettre des discussions entre les parties prenantes pour un « processus consensuel ».
Une mission conjointe ONU/Cédéao — conduite par Mohamed Ibn Chambas (Représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel) — a séjourné à Lomé lundi et mardi, afin de baliser les voies à une présidentielle « crédible et transparente » au Togo. Elle a surtout rencontré des responsables du parti au pouvoir et certains leaders de l’opposition.
Rappelons que cette présidentielle se déroulera entre le 19 février et le 5 mars 2020 selon des indications de la Cour constitutionnelle. FIN
Junior AUREL