Deux coopératives Agblenyon de Agou Gadjagan et Etsonenyo de Tové Ati — membres des Organisations de Producteurs Forestiers Agricoles (OPFA) – ont bouclé ce vendredi, deux jours de formation à Tové Ati (banlieue-est de Kpalimé/environ 120 km au nord de Lomé) sur la fabrication de potasse et du savon naturel biologique à base de coques de cabosse de cacao et en système d’emballage, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par la Fédération des Unions des Sociétés de Producteurs de Café et cacao du Togo (FUPROCAT /COOP CA), cette formation a reçu le financement de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) avec la Coordination Togolaise des Organisations de Paysannes (CTOP).
L’objectif est de renforcer les capacités des femmes transformatrices sur les bonnes pratiques de fabrication de la potasse et du savon à base de coques de cabosses de cacao, et sur le système d’emballage et d’étiquetage de la potasse et du savon.
Il s’agit de la valorisation de la production et de la commercialisation du cacao notamment les cabosses cassées, ainsi que les coques de cabosses devant servir à la fabrication de la potasse utilisée pour la cuisine et à la fabrication du savon.
« Nous renforçons les capacités des producteurs de café et cacao à la transformation des coques de cabosses de cacao en savon traditionnel », a expliqué Akpé Agbobli Amaté (encadreur des coopératives).
« Avec cette transformation, les producteurs vont valoriser tous les produits issus de la production de cacao », a-t-il souligné.
Cette transformation, dit-il, va leur procurer des revenus et ainsi améliorer les conditions de vie de ces producteurs de cacao à travers ces revenus complémentaires qui viendront s’ajouter aux revenus initiaux que leur procure la commercialisation du cacao.
L’encadreur des coopératives a relevé les multiples vertus thérapeutiques de ce savon, ce savon : « c’est un savon naturel biologique fabriqué à base de produits naturels, à savoir des coques de cabosses naturelles et l’huile palmiste utilisée est aussi naturelle ».
« C’est un savon qui ne provoque pas de risque d’irritation de la peau, il est indiqué pour les bains des nouveau-nés », a-t-il conseillé.
« Il lutte contre les rides de la peau et la rend très lisse. Il a le mérite de soulager la fatigue de l’organisme et rend certaine résistance au corps face à certaines maladies. Pour les bains des nouveau-nés et la lutte contre les rides de la peau, je crois que c’est un produit bien indiqué pour résoudre ce problème », a-t-il ajouté.
Il a exhorté les partenaires tels que la FAO et la CTOP à toujours les accompagner.
« Cette année, il y a que deux coopératives et nous espérons que ce projet sera vulgarisé dans les zones de productions du cacao et dans les chefs-lieux de préfectures, pour qu’au moins dans toutes les unions, il y ait d’autres projets pour vulgariser les acquis de ce projet au niveau des autres producteurs afin d’aider tous les producteurs à améliore leurs conditions de vie, à avoir des revenus complémentaires à partir du savon naturel biologique », a souligné M. Agbobli.
Pour Dopegno Kokou (président de la coopérative Etsonenyon de Tové Ati), c’est une bonne initiative de la part de la FUPROCAT et de ses partenaires de la Fao et de la CTOP.
« Ce projet nous permet d’améliorer nos conditions de vie. Nous devons donc déployer tous nos efforts pour que ce projet soit une réalité dans nos vécus quotidiens, afin d’améliorer de façon pérenne nos conditions de vie et celles de nos enfants ».
« Avec ce projet, nous n’aurons plus de repos, ces coques que nous jetions seront désormais pour nous une source de grandes richesses », a-t-il souligné.
Notons que les deux coopératives pilotes regroupent une soixantaine de femmes qui suivent la formation sur les techniques de fabrication de savon naturel bio à partir des coques de cabosse de cacao.
Outre le savon bio, ces femmes sont également actives dans la mise en place d’un compost de coques de cabosses de cacao pour la fertilisation des sols. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE