« Il faut maintenir le cap des réformes, car nous avons la chance d’attirer les investisseurs dans notre pays », a déclaré ce jeudi, le président Faure Gnassingbé lors du lancement officiel du rapport pays/Doing Business 2020.
« Tout ce que nous avons à faire, c’est de créer un environnement propice pour que le secteur privé puisse investir », a-t-il ajouté.
La cérémonie visant à célébrer les « résultats encourageants » engrangés par le Togo dans le rapport Doing Business 2020, s’est déroulée en présence du Premier ministre (Klassou Komi) et de Mme Wague (Représentante de la Banque mondiale).
Plusieurs ministres, des représentants d’organisations internationales, des opérateurs économiques et chefs d’entreprises, étaient également présents.
Dans le 17ème rapport Doing business de la banque mondiale publié le 24 octobre dernier, le Togo — petit pays de l’Afrique de l’ouest avec environ 7 millions d’habitants — a enregistré d’importantes avancées en se hissant dans le top 10 des pays les plus réformateurs, 1er en Afrique et 3ème mondial.
L’économie togolaise fait partie des neuf économies qui se sont améliorées : l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Togo, le Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, la Chine, l’Inde et le Nigeria.
Le Togo « fier » des progrès réalisés
« Aujourd’hui, nous sommes tous fiers des pas qui ont été réalisés. Nous avons mis en place la cellule du climat des affaires et nous sommes allés à l’assaut de nos difficultés. Il y avait une impérieuse nécessité de réformer nos habitudes, nos institutions, nos procédures, supprimer certaines, pour rendre le pays beaucoup plus attractif », a souligne Faure Gnassingbé.
« Mais nous devons savoir que nous sommes en compétition avec les autres. Il faut que, dès maintenant, nous prenions de l’avance sur les réformes que nous devons réaliser pour l’année prochaine. L’année prochaine, le rythme doit s’accélérer pour que nous puissions nous concentrer sur ce que nous voulons pour notre pays : la croissance inclusive, le développement, la prospérité », a-t-il martelé.
« Tout ce que nous avons à faire », a poursuivi le président togolais, « c’est de créer cet environnement propice pour que le secteur privé puisse investir ».
« Nous avons la paix et la sécurité, un cadre de finances publiques assaini et un bon cadre macroéconomique. Nous pouvons attirer les investisseurs dans notre pays : c’est possible », a précisé Faure Gnassingbé.
Ce dernier a salué les différents acteurs qui ont œuvré à l’atteinte de ces résultats, et appelé les uns et les autres à « maintenir le rythme », afin que le Togo enlève la place de « meilleur réformateur ».
59 places en deux ans : la ‘plus grande progression dans le monde’
Le Togo a gagné 59 places en deux ans, « la plus grande progression dans le monde », a vanté Mme Sandra Johnson (Ministre Délégué, Conseillère du Président de la République en chargée du climat des affaires).
« Pour comprendre le miracle togolais sur les réformes réalisées ces derniers mois, il faut de toute évidence se référer à trois choses: les choix opérés par le gouvernement togolais, la volonté politique affirmée et le pragmatisme et le leadership des plus hautes autorités en particulier, du Président de la République dont la détermination reste constante », a-t-elle indiqué.
Notons que plusieurs raisons expliquent l’exploit réalisé par le Togo notamment les réformes facilitant la création d’entreprise (avec 4 heures au maximum, une entreprise est créée). Au total 9.895 nouvelles entreprises ont été créées les huit premiers mois de l’année (janvier à août 2019) au Togo, contre 9.205 en 2018 de la même période (soit une hausse de 7%), situation montrant l’amélioration de l’environnement des affaires ces dernières années dans le pays.
Mme Wagué (représentante résidente de la Banque mondiale au Togo), avait salué le 24 octobre dernier les résultats, affirmant que le Togo est désormais une « école ».
« Comme le Rwanda, le chemin que vient de tracer le Togo au cours de ces deux dernières années, fait du pays un exemple et sera désormais, un cas d’école pour beaucoup de pays africains qui voudraient changer leur parcours », avait-elle souligné. FIN
Ambroisine MEMEDE