Un atelier de formation des formateurs sur l’inventaire des arbres dans les plantations des producteurs forestiers et agricoles partenaires du FFF au Togo, Madagascar, Ghana et Zambie a démarré lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles (CTOP) en collaboration avec le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la Nature, cette formation de trois jours, a reçu l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) avec le soutien de la GIZ.
Il est question de permettre aux producteurs agricoles et forestières, de s’outiller, de faire l’inventaire des différents arbres qu’il y a dans l’écosystème, d’identifier les arbres qui sont exploitables, les mettre dans leurs exploitations et à la fin ils puissent augmenter ainsi le revenu de leurs exploitation.
Cette formation portant sur la théorie de l’inventaire des arbres et des mesures à prendre sur le terrain pour le recensement des arbres, ainsi que sur l’analyse des données générées à partir des mesures sur le terrain dans un tableau récapitulatif, est animée par un expert consultant de la FAO en techniques d’inventaire des arbres et des forêts, assisté par les experts forestiers nationaux. Les travaux seront ponctués de séances de brainstorming, de présentations suivies d’échanges, de travaux en commission suivis de restitution et de synthèse et une visite de terrain.
Les participants plancheront aussi sur les outils et méthodes leur permettant d’améliorer leurs connaissances et pratiques sur l’évaluation du potentiel de leurs ressources forestières, l’organisation de leurs productions et d’élaborer un plan commun de marketing et de négociation collective pour élaborer une analyse de rentabilisation pour un investissement en valeur ajoutée.
Dans son intervention, Assan Koku Bertin (préfet de Kloto) a relevé le rôle écologique et social que jouent les ressources forestières, précisant que les arbres ont toujours été intimement liés à l’évolution de la biodiversité terrestre.
« L’exploitation forestière constitue un potentiel important en terme de création d’emplois, de revenus générés aussi bien pour la population que pour les États », a-t-il souligné.
Pour Olou Adara Ayéfoumi (président du conseil d’administration de la CTOP), les producteurs agricoles sont les utilisateurs de la nature, de l’environnement de la forêt.
« Comme on le dit souvent, il faut exploiter son environnement à bon escient et l’exploitation agricole exige des fois qu’on abatte dans son champs, quels arbres conserver dans le champ, quels arbres introduire dans son exploitation pour la protection de l’écosystème et pour le respect de la nature afin d’assurer une exploitation durable et générer des ressources pour contribuer à l’amélioration de la survie des producteurs », a-t-il précisé.
Aboudoumisamilou Issifou (représentant du représentant de la FAO au Togo), a souligné que la FAO dans ses axes stratégiques, a mis la gestion des ressources forestières au centre des actions.
Aussi, a-t-il initié une activité de mécanisme Forêt et Paysan dont l’objectif, est de contribuer à la résilience des producteurs agricoles et forestiers face aux changements climatiques et au même moment contribué à l’amélioration de leurs moyens d’existence.
Il a rappelé l’engagement du Togo à aménager et à restaurer ces paysages forestiers à hauteur de 1400.000 hectares d’ici 2030, précisant que ces formations viennent renforcer les capacités des formateurs pour leur permettre de faire de meilleures plantations et de connaître leurs plantations pour une meilleure gestion des ressources naturelles. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE