Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé « ne peut plus briguer un 4e mandat présidentiel, sans créer un climat de tension sociopolitique et d’insécurité pour les populations », a averti ce vendredi, Jean Pierre Fabre (président de l’Alliance nationale pour le changement/ANC) à l’ouverture du congrès du parti.
Élu en 2005, le président togolais a été réélu en 2010 et en 2015. Une récente révision constitutionnelle, lui permet de briguer encore deux mandats (2020 et 2025).
« Pour des raisons de contexte politique national aussi bien que d’éthique politique, le Chef de l’État qui aura accompli en 2020 trois mandats de cinq ans chacun à la tête de l’État, ne peut plus briguer un 4e mandat présidentiel, sans créer un climat de tension sociopolitique et d’insécurité pour les populations », a averti M.Fabre.
« Ni les intimidations, ni les représailles et autres exactions de la dictature ; ne saurait nous décourager, nous faire fléchir et nous faire baisser les bras. Au contraire, crédités de l’adhésion et du soutien massif des togolais, nous demeurons sereins et confiants, persuadé du caractère inéluctable de la victoire de l’alternance et du changement en 2020 », a-t-il souligné.
« 2020 est une année électorale capitale qui va déterminer l’avenir socio-politique du Togo. Il nous appartient à tous, individuellement et collectivement d’assurer l’encrage de l’État de droit et de la bonne gouvernance dans notre cher pays », a poursuivi le maire du Golfe 4, invitant le pouvoir au dialogue.
« Des réformes politiques et électorales s’imposent avant ce scrutin, qui requiert un cadre électoral transparent et non discriminatoire, purgé de toutes les dispositions anti-démocratiques et d’exclusion. C’est le sens de la lettre que nous avons adressée au chef de l’État le 24 sept 2019, sur l’ouverture urgente discussions politique entre le gouvernement et l’opposition, afin de régler, toutes les questions qui concourent à la transparence et à l’équité des consultations électorales », a ajouté le principal opposant.
M.Fabre n’a pas passé sous silence l’idée de candidature, qui fait couler d’encre et de salive au sein de l’opposition: « La candidature unique n’est pas une panacée. Ce qui compte pour l’heure, c’est la lutte pour l’obtention des réformes visant l’amélioration du cadre électoral dans l’unité d’action ».
Précisons que Faure Gnassingbé sera probablement investi, candidat de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) à la présidentielle de 2020.
Au total trois personnalités ont déjà annoncé leur candidature à ce scrutin. FIN
Junior AUREL