Les acteurs locaux de la commune de Kloto 1 ont bouclé ce vendredi à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), un atelier de renforcement de capacités sur l’Approche Basée sur les Droits de l’Homme et du genre dans le cadre de la mise en œuvre du projet plateforme de dialogue communautaire pour la cohésion sociale et le développement local, a constaté le correspondant de l’Agence savoir News.
La rencontre a été initiée conjointement par ministère des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République, du ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation, en collaboration avec le Programme des Nation Unies pour le développement (PNUD).
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet plateforme de dialogue communautaire pour la cohésion sociale et le développement local. Le projet vise l’atteinte de l’ODD 16 dont la réalisation est une condition sine qua non pour tous les autres ODD.
A termes, il permettra à 20 communes ciblées, d’avoir des cadres de dialogue inclusifs sur la cohésion sociale et le développement local. Mais pour le moment, trois communes des six ciblées Kloto 1, Tchaoudjo 1 et Oti 1 sont concernées par la phase pilote.
Cette activité marque le début d’une série de trois ateliers initiés à l’intention de 30 acteurs locaux identifiés dans chaque commune.
Ont participé à cette formation des responsables de programme/projet et planificateurs des services déconcentrés de l’administration publique, des ONG et associations de développement, des responsables des organisations à base communautaires, des leaders communautaires (chefs religieux et traditionnels, les membres des conseils des sages, comités locaux de paix…) et des représentants des forces de défense et de sécurité ainsi que la commission nationale des droits de l’homme.
Elle a pour objectif, de contribuer à la mise en place des plateformes de dialogue communautaire pour la cohésion sociale et le développement local à travers le renforcement de capacités des acteurs locaux (hommes, femme et jeunes) dans les communes ciblées en vue de l’entretien de dialogues inclusifs sur les questions de développement et de préservation de la paix dans une approche droits de l’homme, équité et égalité de genre.
La rencontre a permis aux deux ministères, d’amener les participants à s’approprier les concepts de l’approche basée sur les droits de l’homme, de l’équité, et égalité de genre et à les intégrer dans la gouvernance locale et le processus de dialogue communautaire sur la cohésion sociale et le développement local. il s’agissait également d’intégrer ces concepts dans le processus de planification et de programmation, d’exécution et de suivi-évaluation des projets et politiques de développement au niveau des communes.
Les acteurs des collectivités locales suivront des modules portant les notions de droits de l’Homme, d’équité et d’égalité de genre ; droits de l’Homme, ODD et PND et approche basée sur les droits de l’Homme ; concepts de base et outil pour une analyse genre des rapports sociaux hommes-femmes ; approche basée sur les droits de l’homme appliquée aux programmes et projets de développement local (eau, santé, éducation, environnement, budget ) ; et importance du genre dans le développement des chaines de valeurs locales et le renforcement de la cohésion sociale.
Chaque acteur aura à restituer les acquis de cette formation à sa base, et chaque service représenté aura à appliquer les questions liées au genre, à l’équité et à l’égalité, ainsi que les questions liées aux droits de l’homme dans la planification, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des projets qu’ils gèrent.
Selon Messan Komlan Nartreh (directeur de cabinet du ministère des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République), la prise en compte des concepts dans les programmes et projets de développement à la base, apparait comme une nécessité et un des mécanismes appropriés pour la réalisation des objectifs de développement local, dans une approche humaine et durable.
Pour Sambiani Fékimani (ministère de l’action sociale), représentant du monsieur l’attaché de cabinet du ministre de l’Action sociale, il s’agit d’impulser un processus de développement qui tienne compte de tout le monde en ne laissant personne de côté, et qui au moment, met un accent particulier sur le groupes vulnérables (les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes âgées et les minorités).
« Ce faisant, nous apporterons une contribution inestimable à la réalisation de l’axe 3 du PND, consacré à la consolidation du développement local et au renforcement des mécanismes d’inclusion », a relevé M. Sambiani.
Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin, a invité les acteurs à privilégier la méthode africaine de règlement des conflits à savoir l’arbre à palabre, qui selon lui est la meilleure méthode pour sauvegarder le tissus social. Il a invité les acteurs à s’approprier ce projet, avoir les outils nécessaires pour que le projet soit une réalité sur le terrain et contribuer ainsi au développement du pays. FIN
Bolassi ATCHINAKLE