Des journalistes au séminaire de formation et de sensibilisation sur la prévention des conflits et violences et protection des droits de l’homme et de l’enfant, se sont séparés ce mercredi à Notsè (environ 95 km au nord de Lomé) après avoir adopté un projet de charte sur la thématique, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Les travaux ont été clôturés en présence de Pitalounani Telou, président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
« Les principaux objectifs ont été atteints. Il s’agissait de rappeler aux journalistes, les principes qui permettent aux médias d’être des acteurs de paix, ainsi que les instruments juridiques permettant la protection des droits de l’homme et de l’enfant », s’est réjoui Badjibassa Babaka (Président du séminaire).
« A l’issue de ces rappels de principes, un projet de charte a été élaboré et solennellement adopté par les professionnels des médias. Ce projet sera également soumis aux journalistes de la région centrale, des Savanes et de la Kara, la semaine prochaine, dans le cadre d’un séminaire de même nature. A l’issue de ce deuxième séminaire, nous allons solennellement organiser une cérémonie où les organisations professionnelles vont signer la Charte, et nous la transmettrons au Système des Nations Unies, accompagnée d’un plan d’actions », a-t-il expliqué.
Pour Mathias Ayéna (Rapporteur de la HAAC), cette Charte décline l’engagement des médias, à accompagner le Système des Nations Unies, dans la prévention des conflits et violences, et la protection des droits de l’homme et de l’enfant, à travers des émissions de sensibilisation, via la radio, la télévision, les journaux et la presse en ligne.
« Le Système des Nations Unies, à travers le PNUD et L’UNICEF s’engagent à soutenir financièrement ces émissions de sensibilisation. La responsabilité des médias est grande. Les médias sont une composante importante à travers la HAAC dans ce projet. Nos émissions doivent inviter les parents à faire en sorte que leurs enfants n’aillent pas dans les manifestations… », a-t-il conseillé.
La charte: engagements des professionnels des médias
Au nombre des engagements, on peut citer, la vulgarisation des instruments nationaux et internationaux de prévention des conflits et des violences, ainsi que la vulgarisation des instruments de protection des droits de l’homme et les moyens de leur promotion au Togo. Les participants à cette rencontre se sont également engagés à s’abstenir de diffuser et de publier des images de violences, des propos incitant à la haine et à la xénophobie, la diffusion de fausses informations et la déformation des faits, sources de conflits, de règlement de compte, et œuvrer à l’enracinement de la confraternité au sein de la profession.
A travers cette Charte, les professionnels des médias adhèrent donc au projet de renforcement des capacités nationales et communautaires de prévention des conflits et violences et la promotion des droits de l’homme au Togo, porté par le Système des Nations Unies.
Alexandre Akla (journaliste à Radio Zéphyr, animateur de l’émission « Le Citoyen ») pense déjà à faire du thème de ce séminaire, un sujet de discussion.
« Cette charte va nous amener à penser à quoi faire pour véritablement contribuer à la prévention des conflits et violences, et aussi la promotion des droits de l’homme et de l’enfant au Togo », a-t-il souligné.
« Je vais commencer par inviter les personnalités qui nous ont entretenus, dans mon émission, afin de parler de ces thématiques. Dans quelques mois, le Togo va organiser l’élection présidentielle et il faut que, déjà en amont, nous commencions très rapidement cette campagne de sensibilisation, afin que nos populations soient bien éclairées », a ajouté Alexandre Akla.
Notons qu’une centaine de professionnels ont participé à la rencontre de Notsè. FIN
De Notsè, Ambroisine MEMEDE