Une trentaine d’experts de la santé de cinq pays africains (Bénin, Mali, Guinée, Cameroun et Togo) ont démarré mardi dans les locaux de la représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Lomé, un conclave de 4 jours axé sur l’examen des progrès dans la mise en œuvre de la couverture santé universelle en Afrique, a constaté une journaliste de Savoir News.
Selon l’OMS, le but de la couverture universelle en matière de santé est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé sans encourir de difficultés financières.
Pour cela, il faut un système de santé solide, efficace et bien géré; des soins à un coût abordable; l’accès aux médicaments et technologies médicales; des personnels de santé en nombre suffisant, bien formés et motivés.
Au cours de ce conclave, les participants passeront en revue les concepts, la méthodologie, les techniques utilisées pour analyser les dépenses de santé en utilisant les bases des données des enquêtes les plus récentes conduites auprès des ménages. Aussi, il sera fait une mise à jour sur l’utilisation des logiciels de statistiques dans l’analyse pour l’exploitation des enquêtes. Ces experts auront également à recueillir et à mettre dans un format exploitable, les bases de données pays afin de produire quelques indicateurs de protection financière.
« La couverture universelle en matière de santé a un impact direct sur la santé de la population. L’accès aux services de santé permet aux gens d’être plus productifs et de contribuer plus activement à la vie familiale et communautaire. Il permet également aux enfants d’aller à l’école et d’apprendre. En même temps, la protection contre le risque financier évite d’acculer les gens à la pauvreté s’ils doivent payer les services de leur poche », a précisé Mme Midamegbé Akakpo (directrice de cabinet du ministère de la santé).
« La couverture universelle est donc une composante essentielle du développement durable et de la lutte contre la pauvreté, et un élément clé de tout effort de réduction des inégalités sociales. Elle témoigne de l’engagement des pouvoirs publics à améliorer le bien-être de tous les citoyens », a-t-elle ajouté.
Malgré les efforts consentis, à ce jour les données factuelles disponibles montrent que chaque année, 100 millions de personnes sombrent dans la pauvreté pour avoir payé de leur poche les services de santé et environ 800 millions sont exposé aux dépenses catastrophiques en consacrant plus de 10% du budget de leur ménage aux dépenses de santé.
« Il s’agit durant cet atelier de renforcer les capacités nationales dans le suivi des progrès dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle. Pour y arriver, il faudrait créer et former un pool d’experts nationaux dans l’utilisation des méthodes d’estimation des indicateurs de protection du risque financier en santé », a confié Dr Fatoumata Binta Diallo (représentante résidente de l’OMS au Togo).
« Il est attendu qu’à l’issue de cette formation, les participants soient outillés pour estimer les indicateurs relatifs aux dépenses catastrophiques en santé et effectuer des analyses multi-variées pour identifier les facteurs qui y sont associés en se basant sur les données des enquêtes ménages », a-t-elle précisé.
Il faut noter que cette formation s’étendra à 47 autres pays africains, rencontres la formation de différents pools pour donner une chance à l’Afrique d’atteindre en 2030 la couverture santé universelle. FIN
Chrystelle MENSAH
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