Les populations de 15 cantons des préfectures de Doufelgou (5 cantons), Kozah (5 cantons) et Bassar (5 cantons) ont été fortement sensibilisées ces derniers jours sur le droit de la femme à la terre lors d’une tournée, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cette sensibilisation a pour thème « le droit d’accès de la femme à la terre », occasion d’éduquer la population en l’occurrence les femmes sur les droits qui leur sont reconnus dans le cadre familial, communautaire en tant que citoyennes de connaître leurs droits et de les revendiquer afin d’en jouir au même titre que les hommes.
En effet, selon une certaine étude, dans nos sociétés traditionnelles et coutumières, la femme est souvent écartée lorsqu’il s’agit de l’héritage foncier puisque la terre a pris une valeur marchande et les hommes s’en accaparent.
Et pourtant la femme reste un maillon essentiel et important de l’économie de nos pays, économie qui se repose essentiellement sur l’agriculture.
C’est donc pour pallier cette situation que cette tournée de sensibilisation a été diligentée dans ces trois préfectures (échantillon) grâce à l’appui technique et financier de Konrad Adenauer Stiftung, une ONG Allemande fortement engagée dans ce combat au profit des femmes.
Selon Essobiyou Malou (chef d’équipe de sensibilisation), « les femmes occupent une bonne part de la population rurale et si aujourd’hui on ne leur donne pas un accès facile et sécurisé à la terre ou au foncier, il leur sera difficile de pouvoir produire, et enfin s’épanouir ».
D’où la nécessité « d’accentuer la sensibilisation, afin de faire changer les mentalités et surtout parvenir à instaurer une équité dans l’accès au foncier et aussi aider les femmes à se retrouver sur le même pied d’égalité que les hommes sur le partage des biens de production », a-t-il souligné.
A l’issue de la sensibilisation dans la Kozah, Badjaro Sama (chef canton de Kpinzindè, également président des chefs traditionnels de la Kozah) s’est dit prêt à œuvrer pour la réussite de ce combat.
« Je peux dire que c’est la femme qui nourrit la famille, aucun homme ne peut dire qu’il nourrit seul sa famille sans l’aide de sa femme. Et parfois dans nos fermes, ce sont les femmes qui nous supportent. En tant que chef, je trouve que cette idée est la bienvenue, parce que si nous donnons la terre à la femme, elle pourra produire et nourrir ses enfants. Donc j’accueille à bras ouvert cette idée de partager la terre avec la femme », a-t-il soutenu. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA