Débuté le 10 septembre dernier dans la capitale ghanéenne sur l’initiative de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des Nations Unies, l’atelier sur le partage des bonnes pratiques pour la prévention et l’atténuation des violences en périodes électorales a pris fin ce jeudi sur une note de satisfaction générale, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Pendant trois jours, les représentants des organismes de gestion des élections, des Organisations de la Société Civile et des Experts Médias ont réfléchi sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour des élections non violences en Afrique de l’Ouest.
Les sessions de l’atelier ont consisté en des communications à travers des panels et des groupes de travail entre acteurs impliqués dans les élections.
« Notre région a connu des moments de tristesses à travers des élections qui ont été une occasion d’expression forte de violence. Ainsi, les élections en 2005 au Togo, en 2007 au Nigeria, la Guinée en 2010 et la Côte d’Ivoire en 2010-2011 pour ne citer que ces pays ont connu des fortunes diverses. Nous avons fraîchement en mémoire les incidents qui ont marqué le récent processus électoral au Bénin », a déclaré Francis Gabriel OKE à l’ouverture de l’Atelier d’Accra.
A la clôture de cet important atelier ce jeudi, M. OKE (Chef Division Assistance Électorale de la CEDEAO) a salué les enrichissantes contributions aux débats et remercié les participants pour leur réelle implication dans les partages des bonnes pratiques.
« Au nom du Président de la Commission de la CEDEAOJean Kassi Brou, et au nom du Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité, je voudrais remercier et transmettre toute notre gratitude à chacun et chacune d’entre vous, pour le travail accompli ici pendant trois jours dans cette belle ville du Ghana ».
Prenant la parole à son tour, Simon-Pierre Nanitelamio (Directeur adjoint de la Division Assistance Électorale des Nations Unies) a félicité les participants pour le travail abattu qui a permis d’identifier les éléments déclencheurs de la violence en périodes
« En prévision de la période 2020-2021, riches moments de consultations électorales en Afrique de l’Ouest, la Division Assistance Électorale des Nations Unies est prête à soutenir les États membres de la CEDEAO ayant formulé la demande à travers une requête de l’État concerné ou un mandat de l’Assemblée Générale du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ensuite, les Nations Unies évalueront l’environnement et feront des recommandations appropriées », a-t-il ajouté.
« Déjà, je puis vous informer des requêtes de la Guinée Bissau et la plus récente de la Cote d’Ivoire. Les Nations Unies vont appuyer les efforts consentis des États membres lors des élections à venir dans ces pays », a conclu M. Nanitelamio.
Rappelons que prévenir et atténuer la violence électorale est un objectif commun des Nations Unies et de la Commission de la CEDEAO.
Le risque de violence liée aux élections est particulièrement élevé dans un pays où les griefs sont systémiques, anciens et non résolus, combinés à une approche ou «le gagnant rafle tout».
Les Nations Unies et la CEDEAO entretiennent des rapports de coopération et de partenariat dans différents domaines. Cette coopération très fructueuse a maintenant été également élargie au domaine des élections et les deux organisations ont commencé à mettre en œuvre des activités communes depuis l’année dernière. FIN
Crédo TETTEH, notre envoyé spécial à Accra