Ouvert mardi à Accra (Ghana), l’atelier de haut niveau organisé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et des Nations Unies sur le partage d’expériences et de bonnes pratiques de lutte contre les violences liées aux élections en Afrique de l’ouest, s’est poursuivi ce mercredi, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
L’un des sujets ayant retenu l’attention des participants dans la matinée, est le panel animé sur les causes et préventions des violences électorales en Gambie.
Dans la plupart des pays africains, les violences liées aux élections sont légions. S’il est à déplorer les récentes violences après les législatives au Benin, il faut également noter qu’en Gambie les élections riment avec violences en raison de plusieurs facteurs. Ces facteurs vite endigués permettront aux populations gambiennes de conjuguer au passé ces violences.
Selon Samboujang NJIE (responsable des affaires électorales à la Commission électorale indépendante de la Gambie), les violences électorales trouvent leurs définitions dans la propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, mais surtout dans les mauvaises lois électorales.
«Plusieurs causes expliquent les violences électorales en Gambie. Nous pouvons citer les abus de pouvoir, les erreurs dans les résultats des élections, la conduite même des campagnes politiques par les partis politiques, les dérapages dans les médias et surtout les discours de haine frisant le tribalisme de la part des acteurs engagés dans le processus électoral», a expliqué Samboujang NJIE lors de sa présentation au cours d’un panel ce mercredi.
Face à ces situations dommageables pour le processus électoral, la CENI de la Gambie déploie des forces de sécurité dans les centres de vote et s’octroie les concours des chefs religieux et traditionnels, des musiciens en vue de sensibiliser les populations sur la nécessité d’aboutir à des élections sans violences. Ces mesures préventives s’expriment aussi à travers des séries de formations à l’endroit des médias, afin de les rendre justes et équitables dans l’exercice de leur métier.
Et pour répondre aux violences liées aux élections, les Chefs traditionnels et religieux, les Syndicats, les universitaires, les Organisations de la Société Civile, les Blocs régionaux et Organisations internationales sont également mis à contribution.
Établie en avril 1997, la CENI de la Gambie est composée de cinq membres dont un Président pour une durée de deux fois sept ans. Ils sont nommés après consultation avec la Commission de la fonction publique et la Commission de la fonction judiciaire.
La CENI Gambienne — de type permanent et indépendant — est responsable de l’organisation des élections et adresse uniquement et annuellement des rapports à l’Assemblée Nationale.
Elle a pour mandat d’inscrire les électeurs, de conduire les élections publiques, d’élire le président et le vice-président de l’Assemblée Nationale.
Cette CENI fixe les dates des élections, annonce les résultats et particulièrement enregistre les Partis politiques- au nombre de 10 actuellement- pour sept régions. FIN
Crédo TETTEH (envoyé spécial à Accra)