Un atelier de haut niveau sur le partage d’expérience et de bonnes pratiques en matière de prévention et de réduction de la violence liée aux élections, s’est ouvert mardi à Accra (Ghana), initiative de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et des Nations Unies, a constaté l’envoyé spécial de l’Agence Savoir News.
Cette rencontre de trois jours, permettra aux participants, de partager les expériences de la région en matière de prévention et d’atténuation de la violence liée aux élections. Une occasion pour les États Membres de partager leurs bonnes pratiques sur divers aspects en rapport avec la prévention et l’atténuation de la violence liée aux élections, avec une attention particulière accordée à la meilleure manière de traiter la violence à l’égard des femmes dans le contexte des élections.
« Notre région a connu des moments de tristesses à travers des élections qui ont été une occasion d’expression forte de violences. Ainsi, les élections en 2005 au Togo, en 2007 au Nigeria, la Guinée en 2010 et la Côte d’Ivoire en 2010-2011 etc…, ont connu des fortunes diverses. Nous avons fraîchement en mémoire, les incidents qui ont marqué le récent processus électoral au Bénin », a souligné dans son allocution, Francis Gabriel OKE (Chef Division Assistance Électorale à la CEDEAO et Secrétaire Permanent du Réseau des structures nationales de gestion des élections /RESAO).
« Cette violence, connue aussi bien des populations, des acteurs politiques, des dirigeants que de la communauté internationale, prend ses racines dans divers paramètres historiques, politiques, et socio-économiques. Cerner ces paramètres, permettrait de mieux agir en amont et prévenir. La violence électorale est une variante de la violence politique. Ainsi observée, la violence électorale peut avoir lieu pendant n’importe quelle étape du cycle électoral », a-t-il précisé.
Pour le représentant de la division de l’Assistance électorale des Nations Unies, une meilleure compréhension des défis liés aux élections dans les sociétés fragiles, est importante.
« Nous devons être prêts à gérer les élections et maîtriser la cartographie des violences liées aux élections », a indiqué Simon-Pierre Nanitelamio, directeur adjoint de la division.
Mme Sylvia Lopez Ekra (Coordinatrice du Système des Nations Unies au Ghana) a de son côté précisé que la tenue de cet atelier est à saluer et vient à point nommé, dans un environnement électoral marqué parfois par des violences : « Le droit de vote est un droit humain. Chaque citoyen exprime ainsi son pouvoir de choisir ses dirigeants ».
Était également présente à la cérémonie d’’ouverture, Mme Jeanne Mensah, Présidente de la Commission Électorale du Ghana.
Rappelons que l’objectif de cet atelier est de créer un forum pour la présentation de certains cadres conceptuels sur les élections et la violence, la facilitation des discussions et des échanges d’expérience et de bonnes pratiques. FIN
Crédo TETTEH, envoyé spécial à Accra