Une cinquantaine d’élèves jeunes filles admises et ayant plus excellé dans les disciplines des sciences physiques, de mathématiques et des sciences de la vie et de la terre au BEPC, BAC 1 et BAC 2 dans les séries scientifiques (Cet D/ session de juin et juillet 2019, des six régions pédagogiques du Togo) participent depuis dimanche, à un camp d’une semaine au centre diocésain Mgr Seshi de Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ces élèves sont encadrés pendant ce camp par leurs aînées en fin de cycle dans les filières scientifiques de l’Université de Lomé.
Initié par la Commission nationale pour l’UNESCO, avec l’appui de l’UNESCO, ce camp des sciences objectif de briser les stéréotypes basés sur le genre, d’encourager les unes et de sensibiliser les autres à persévérer ou à s’orienter vers les filières des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques afin de réduire les inégalités de genre dans ces professions scientifiques.
Il s’agit de sensibiliser les filles sur les filières scientifiques existantes dans les universités du Togo, de même que les débouchés y afférentes, de les outiller à résister aux pesanteurs socio culturelles qui les empêchent de s’orienter vers les filières scientifiques, technologiques, de l’ingénierie et des mathématiques, de les amener à se protéger et à lutter contre les violences en milieu scolaire, à persévérer dans les filières scientifiques et à jouer le rôle de leader dans les disciplines et communautés respectives.
Il est prévu plusieurs activités, notamment des travaux pratiques, des communications sur les filières scientifiques, des visites de sites industriels, des initiations et recherches sur internet ainsi que l’utilisation des réseaux sociaux à des fins éducatives.
Il y aura des communications sur l’équité genre et violence en milieu scolaire, suivi des échanges sur l’engagement civique des jeunes ainsi que sur les perspectives de carrière : les atouts et les obstacles, témoignages des ainées ; des découvertes des différentes facultés et écoles des universités du Togo, notamment le Centre Informatique et de Calcul (CIC/CAF Micro) ; les sections Sciences naturelles, Mathématiques, Sciences physiques et chimie de la Faculté des Sciences ; la Faculté des Sciences de la Santé, Ecole supérieure d’Agronomie, Ecole Nationale Supérieur des Ingénieurs ; Ecole Supérieure des Techniques Biologiques et Alimentaires. Il y aura aussi des travaux pratiques de chimie, de physiques et de Sciences de la Vie et de la Terre ; initiation sur internet, des recherches sur internet sur les avantages et inconvénients de l’utilisation des réseaux sociaux ; restitution des résultats des travaux de recherches sur les avantages et inconvénients de l’utilisation des réseaux sociaux.
Le camp des sciences permettra aussi aux élèves de visiter l’usine de production de l’eau minérale Clever, de mener des travaux communautaires (self help) et des soirées culturelles animées par les participantes elles-mêmes ainsi que des activités sportives tous les matins.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Prof. Koffi Akpagana, a souligné que l’absence des jeunes filles dans les filières relève du mythe dont font l’objet ces matières scientifiques surtout les mathématiques et les sciences physiques ; le contenu des programme ; les conditions et méthodes d’enseignement qui influent négativement sur l’apprentissage et la qualité des enseignants. Il a précisé ces facteurs constituent des stéréotypes.
Ces stéréotypes, dit-il, associant la masculinité aux mathématiques et aux sciences physiques ont une incidence négative sur l’intérêt de la jeune fille pour ces disciplines et sur leur auto-évaluation et leur performances d’étudiantes.
Le ministre a appelé à la démystification de l’enseignement des mathématiques et des sciences et de les rendre accessibles à tous les élèves. Il a ajouté que c’est par l’accès aux sciences aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques qu’il est possible d’accroitre l’égalité dans ces disciplines permettant aux femmes de s’épanouir en tant que scientifiques.
« Il est donc nécessaire qu’une importance accrue soit accordée au domaine des études scientifiques, d’ingénierie si nous voulons que nos filles s’inscrivent dans une dynamique de développement durable », a indiqué le ministre Akpagana.
« Aider les filles à acquérir les compétences nécessaires en sciences est un impératif économique, cela permet aussi aux femmes et aux filles de prendre des décisions éclairées sur des aspects critiques de leur vie y compris leur santé », a-t-il précisé.
Il a souligné que les autorités doivent garantir que toutes les filles puissent vivre leurs rêves, se réaliser et contribuer à l’avènement d’un monde meilleur pour tous et pour tous, précisant que pour y arriver, il faudra définir une réelle politique de promotion de la science dans les curricula scolaires dont l’un des résultats est la disparité en défaveur des filles dans les filières scientifiques.
Le secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO, Michel Koffi Agboh a pensé qu’il est important de promouvoir les sciences auprès de la gente féminine pour susciter des vocations, précisant que ce camp entend encourager les filles à s’orienter ces les filières scientifiques et pour briser la barrière des sexes dans ces disciplines scientifiques. Il a ajouté qu’outre le fait de lever des stéréotypes, une meilleure connectivité numérique et l’accès aux technologies abordables peuvent accroitre l’égalité dans les disciplines scientifiques.
Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin ainsi que les responsables des forces de sécurité et de la santé ont pris part à l’ouverture de cette rencontre. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE