L’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) fête son 25è anniversaire, apothéose marquée par un dîner jeudi soir dans une ambiance bon enfant en présence de plusieurs personnalités dont des membres du gouvernement dans un grand hôtel de la capitale, a constaté l’Agence Savoir News.
Créée le 10 janvier 1994 à Dakar (Sénégal), l’UEMOA a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.
L’Union regroupe huit pays: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger.
Thème retenu pour la célébration de ce 25è anniversaire : « 1994-2019 : 25 ans de progrès vers l’intégration régionale, ensemble pour relever le défi de la libre circulation des personnes et des bien ».
A ce dîner, Mme Ayawovi Demba Tignokpa (ministre de la planification du développement et de la coopération, porte-parole du gouvernement à la célébration, a relevé les avancées enregistrées au sein de l’Union.
« En 25 ans, les politiques dans les secteurs sociaux et économiques ont été harmonisées, l’union a pu renforcer l’exercice de la surveillance multilatérale par le respect des critères de convergence et a lancé dans le même temps, un code de transparence qui accompagne le cadre harmonisé de gestion des finances publiques dans les pays de l’Uemoa », a-t-elle précisé.
Toutefois, a-t-elle souligné, « des défis énormes sont à relever ». Mais elle reste convaincue que les États membres peuvent faire mieux encore, en agissant sur l’élan de la solidarité entre les peuples et la complémentarité de leurs économies.
« La vision définie par les chefs d’État et de gouvernement est de faire de l’UEMOA, un marché régional intégré et attractif, offrant des produits de qualité, diversifiés, visibles et compétitifs sur les marchés émetteurs. Il revient à présent aux États membres, de continuer à traduire dans la réalité, cette vision dans notre espace communautaire ».
La ministre a surtout rendu un hommage au président Faure Gnassingbé, ainsi qu’à ses pairs pour leur leadership et leur orientation en faveur de la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région d’une part, et leur volonté de faire de notre union un exemple en Afrique en matière d’intégration régionale réussie, d’autre part.
Au Togo, les réalisations de la commission sont nombreuses
Au Togo en particulier, les interventions de l’UEMOA couvrent presque tous les secteurs de la vie économique et sociale, en cohérence avec l’agenda d’intégration régionale et les initiatives nationales.
« Il faut noter que pour l’ensemble des projets financés par l’Uémoa au Togo au termes de la revue annuelle 2018, le taux d’exécution global est de 57% contre une moyenne régionale de 62%, avec un taux dé décaissement global de 54%, légèrement supérieur à la moyenne régionale de 53% », a dressé Assoukou Raymond Krikpeu (représentant de la Commission de l’UEMOA au Togo).
En ce qui concerne la mise en œuvre des réformes communautaires, a-t-il poursuivi, le taux s’établit à 64% en 2018 contre 62% en 2017, ce qui correspondant à deux points de progression.
Cependant, a relevé M. Krikpeu, ce taux est en dessous du taux moyen communautaire qui est passé de 62% en 2017 à 69% en 2018.
« Il convient donc en résumé, de souligner l’importance des efforts faits par le Togo, tout en restant vigilant sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des projets et des réformes communautaires, notamment en ce qui concerne la gouvernance économique et la convergence macroéconomique », a-t-il indiqué.
Rappelons que l’UEMOA regroupe huit pays: Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger. FIN
Edem Etonam EKUE