Quinze civils burkinabè ont été tués entre jeudi et vendredi à Diblou, un village de la commune de Pissila (nord), dans une attaque perpétrée par une « vingtaine d’individus armés » décrits comme des jihadistes par des témoins, selon un communiqué du gouverneur de la région.
« Dans la nuit du 25 au 26 juillet, des individus armés non identifiés ont fait une incursion dans le village de Diblou, tirant sur la population. Le bilan (est le) suivant: 15 personnes décédées, le marché incendié », selon le texte de Casimir Segueda, gouverneur de la région du Centre-Nord.
Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état d' »au moins 14 morts » et de « disparus ».
« Les terroristes (jihadistes) ont incendié des boutiques de commerçants et des motocyclettes. Presque tout le marché a été saccagé », a indiqué un habitant de Pissila à l’AFP.
« Les habitants du village (de Diblou) ont quasiment tous fui vers des localités voisines comme Pissila ou Barsalogho », a-t-il ajouté.
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques jihadistes récurrentes de plus en plus fréquentes et meurtrières qui ont fait environ 500 morts depuis 2015.
D’abord concentrées dans le nord du pays, ces attaques jihadistes se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, qui est désormais une deuxième grande zone d’insécurité.
Les forces burkinabè semblent incapables d’enrayer les attaques et les jihadistes étendent leur influence sur des zones de plus en plus grandes tandis que des milliers de personnes fuient les localités ciblées.
Mi-juillet, les autorités ont prorogé de six mois l’état d’urgence, en vigueur depuis décembre 2018 dans plusieurs provinces du pays.
Accordant notamment des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit, il concerne quatorze provinces situées dans sept régions (sur les treize que compte le pays).
SOURCE : AFP