« Une Afrique unie deviendrait l’une des plus grandes forces du monde », a affirmé Robert Dussey mercredi à d’Addis Abeba (Ethiopie) à la tribune d’une conférence axée sur l’avenir de l’Afrique dans un contexte mondial en mutation. Cette rencontre de deux jours est organisée par Chatham House, l’Institut royal britannique de politique étrangère.
Dans son intervention, le ministre togolais des affaires étrangères a montré — à travers son exposé, appuyé d’exemples concrets — les efforts fournis par l’Afrique notamment les pays de la sous-région ouest africaine pour s’adapter aux évolutions.
A l’instar des autres pays de la sous-région, le Togo s’est lancé ces dernières années dans une série de réformes en profondeur, dans plusieurs secteurs.
Le ministre n’a pas passé sous silence l’ambitieux Plan national de développement (PND/2018-2022) qui s’est donné comme défi de faire du Togo, la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.
Il s’est beaucoup appesanti sur les grands axes de cet ambitieux Plan : faire du Togo un hub logistique et un centre d’affaire de premier ordre dans la sous région, développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives, consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.
Au moins 4622,2 milliards F.CFA (environ 8,3 milliards $) de ressources seront mobilisées pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.
Pour le chef de la diplomatie togolaise, « personne ne peut changer l’Afrique à la place des africains ».
« Un leadership et une vision africaine accrus sont nécessaires pour assumer la responsabilité de trouver des solutions à nos problèmes », a souligné M.Dussey.
Ce dernier a également évoqué les défis sécuritaires en Afrique et surtout en Afrique de l’ouest. Il a surtout mis l’accent sur les attaques des groupes terroristes dans la sous-région ouest africaine, situation qui peut constituer un frein pour le développement du continent.
Par ailleurs, M.Dussey a plaidé pour que l’Afrique ait aussi une autorité au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce continent de 54 pays, n’est représenté que par des membres non permanents. Ainsi, les pays qui ont le droit de veto (cinq au total), décident au nom des pays africains. Ce qui n’est pas normal, a-t-il dénoncé.
« L’Afrique a besoin d’avoir deux places au titre de membres permanents avec droits de véto. L’Afrique doit travailler davantage, pour pousser le conseil de sécurité des Nations Unies, les 5 pays membres permanents qui ont le droit de veto à accepter pour l’Afrique, deux postes permanents ajoutés aux deux non permanents et faire des réformes nécessaires pour y arriver ». FIN
Edem Etonam EKUE