Les actions de développement des entreprises agricoles dans les filières café et cacao ont été expliquées aux acteurs à la base notamment les chefs cantons et les acteurs des chaînes de valeur café-cacao, afin de lancer la collecte des données de terres disponibles de même que le recensement des jeunes désireux d’entreprendre, lors d’une rencontre d’échange mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par l’Unité Technique Café et Cacao (UTCC) en collaboration avec l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) avec l’appui du ministère de l’Agriculture, de la Production Animale et Halieutique (MAPAH) à travers le Conseil Interprofessionnel des filière Café et Cacao (CICC), cette rencontre a permis d’échanger avec les chefs cantons, les acteurs des chaînes de valeur café et cacao à la base sur les opérations de développement des entreprises agricoles dans les filières café et cacao et sur les modalités de leur mise en œuvre.
C’est aussi une occasion avec les populations à la base des nouvelles visions du Plan National de Développement (PND) pour les filières Café et Cacao.
L’idée vise à développer les entreprises agricoles dans les filières café et cacao à travers les coopératives de production, de transformation, de services et également les coopératives de plants de caféiers et de cacaoyers.
Il a été question pour les initiateurs de la rencontre, de présenter les nouvelles orientations du (MAPAH) en lien avec le Plan National de Développement et le Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (MIFA) fondé sur le partage des risques ; de présenter les opérations de développement des entreprises agricoles dans les filières café et cacao retenues par les acteurs impliqués ; de partager avec les acteurs les modalités de mise en œuvre de ces actions, de lancer l’identification de terres non exploitées et de jeunes désireux de créer des plantations de café-cacao ou des entreprises, et d’animer des émissions radiophoniques et diffuser des spots publicitaires sur les radios locales.
Au cours de ce rendez-vous, les chefs traditionnels ont suivi des présentations sur le MIFA et sur les Nouvelles orientations et actions de développement des entreprises agricoles dans la zone café-cacao
Ces présentations ont été suivies de débats et de distribution de fiches de collecte de données aux garants des us et coutumes.
Selon Assan Koku Bertin (préfet de Kloto) l’axe 2 du Plan national de développement (PND) voudrait que les producteurs transforment localement ce qu’ils produisent et les commercialisent pour le bien de la population à la base. Il a ajouté que ces filières qui constituent les produits d’exportation, doivent être transformés et consommés sur place ou les exporter, précisant que c’est seulement ce qui peut apporter la valeur ajoutée à l’économie et contribuer au PIB tel que souhaité par les plus hautes autorités du pays.
« Pour transformer, il faut produire, or la production que nous avons aujourd’hui, ne peut pas nous permettre de transformer. Il faudra donc produire plus pour transformer plus et exporter pour l’économie nationale », a observé le préfet de Kloto.
Il a invité les chefs cantons à informer leurs populations, les stimuler afin d’amener surtout les jeunes à se lancer dans la production de ces deux filières afin de garantir leur transformation.
Pour Adden Koffi Ayi (technicien formateur en suivi-évaluation), ce projet doit permettre dans un premier temps d’emblaver annuellement au moins 5000 hectares : « C’est la vision de notre département qui doit permettre de créer des emplois en milieu rural et de rendre ces emplois beaucoup plus décents ».
Il a rappelé aux chefs canton leurs responsabilités, celles de disséminer ces informations à la base, de les aider à identifier les terres non exploitées à mettre à la disposition des jeunes ou de toutes personnes qui désirent s’installer et de produire du café et de cacao.
M’Gbayom Cyrille Kodjovi (secrétaire exécutif du CICC), a de son côté rappelé que dans le PND, l’axe 2 insiste sur la transformation de l’agriculture. Ceci dit, a-t-il poursuivi, toutes les spéculations pratiquées sont concernées par cette transformation : « et pour ce qui concerne ces filières, il est prévu dans le programme du ministère de l’agriculture, la création d’entreprises agricoles dans les filières café et cacao ». FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE