Une quarantaine de délégués représentant, les sociétés nationales d’eau de cinq pays francophones d’Afrique (Bénin, Cameroun, Guinée, Niger, Togo) – membres de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) – ont démarré ce mardi à Lomé, un conclave de trois jours axé sur l’appropriation du processus d’élaboration de manuel de gestion technique de laboratoire, a constaté une journaliste de Savoir News.
Organisée par l’AAE en collaboration avec la Togolaise des Eaux (TdE) et le soutien financier de l’Agence des États Unis pour le Développement International (USAID), cette rencontre entre dans le cadre du Programme de renforcement des capacités de l’Association Africaine de l’Eau dans le secteur de l’eau et de l’assainissement (AfriCap).
Elle vise notamment à appuyer les laboratoires de certification de qualité de l’eau dans l’élaboration de leurs manuels de gestion technique de laboratoire.
« Le laboratoire se trouve au cœur du processus de traitement de l’eau. En effet les caractéristiques de l’eau brute se déterminent au laboratoire pour définir son mode de traitement. Les taux des paramètres de traitement juste et suffisant pour rendre potable l’eau au consommateur sont également déterminés au laboratoire et leur mise en application effective dans le processus de potabilisation de l’eau. Le suivi et le contrôle de la qualité de l’eau sur les réseaux, s’effectue également par les laboratoires. Le rôle du laboratoire dans notre métier de l’eau est donc déterminant aussi bien sur le plan organisationnel que sur le plan de gestion », a expliqué Gbati Yawanke (directeur général de la TdE).
Pour Simeon Kenfack (directeur des programmes de l’AAE), une société d’eau ne saurait être performante si elle n’arrive pas à fournir de l’eau de qualité. Raison pour laquelle ce maillon de la chaîne de services des laboratoires a été identifié comme étant l’un des plus critiques. Et parlant de qualité, tout processus de qualité doit commencer par la mise à disposition d’un manuel de qualité, et c’est ce manuel qui définit les procédures et les outils qui permettent de vérifier, de s’assurer et de confirmer cette qualité.
« Les participants avant leur arrivée à Lomé, ont reçu chacun un canevas pour son laboratoire et le canevas définit toutes les différentes parties que doivent comporter les manuels de qualité. A partir de quelques cas pour des laboratoires qui sont déjà certifiés qualité, nous allons les former chacun à élaborer le manuel qualité de son propre laboratoire. Puisque ce travail ne peut se faire en trois jours, à la suite de ces travaux, nous allons les accompagner à distance de manière à ce que dans les trois prochains mois, nous nous assurons que chaque laboratoire dispose d’un manuel de qualité », a-t-il précisé.
Les échanges porteront donc sur les généralités et intérêts du manuel de gestion technique de laboratoire, la revue du modèle type de manuel de gestion technique de laboratoire, suivis des travaux en groupe, des séances plénières et des débats.
Au Togo, la politique de développement des infrastructures hydrauliques dans toutes les régions avec l’accès universel à l’eau potable cadre bien avec l’axe 3 du Programme National de Développement (PND 2018-2022).
La TdE produit en moyenne 28 millions de m3 d’eau par an pour alimenter une population urbaine et semi urbaine estimé à 7,5 millions de personnes. Elle dispose de 53 agences réparties en 3 directions productions et exploitations.
« Les présentes assises sont une opportunité d’échanges d’expérience. En mettant à la disposition des populations une eau saine et de qualité irréprochable, nos États contribuent à l’amélioration de la santé et de l’hygiène par l’élimination systématique des maladies hydriques », a déclaré pour sa part le ministre délégué auprès du ministre de l’eau, de l’assainissement et de l’hydraulique villageoise.
Créée en février 1990, l’Union Africaine des Distributeurs de l’Eau (UADE) qui devient l’AAE en 2004, est une Association professionnelle (à but non lucratif) regroupant des établissements, des entreprises ou des sociétés exerçant dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement en Afrique. FIN
Chrystelle MENSAH
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