Les grandes conclusions du « forum des Ong », tenu à Sharm El Cheick en Egypte du 20 au 22 avril dernier, ont été présentées à la presse et aux organisations de défense des droits de l’homme jeudi à Lomé par les premiers responsables du Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits de l’Homme / West African Human Rights Defenders’ Network (ROADDH/WAHRDN), a constaté une journaliste de Savoir News.
La rencontre qui vise d’une part à inciter les défenseurs des droits de l’homme à mieux connaître les mécanismes mis en place en matière des droits de l’homme au niveau national, régional, continental et international, et d’autre part à mieux les orienter vers une meilleure utilisation de ces mécanismes.
Le « forum des Ong » qui a retenu cette année pour thème : « Réfugiés, rapatriés, demandeurs d’asile et personnes déplacées dans leur propre pays : vers des solutions durables au déplacement forcé », a reconnu les progrès importants accomplis par les États pour une meilleure protection et mise en œuvre des droits de l’homme. Par ailleurs, le forum reconnaît en parallèle des avancées, « l’environnement hostile qui caractérise la situation dangereuse des défenseurs des droits de l’homme, l’augmentation des représailles dans de nombreux États et l’adoption des lois spécifiques qui entravent le travail des défenseurs de l’homme ».
« La commission des droits de l’homme et des peuples est un mécanisme très important, mais le forum des Ong en prélude aux sessions de la commission des droits de l’homme et des peuples est aussi une plateforme de plaidoyer qui réunit toutes les Ong africaines, de la diaspora et même les Ong internationales qui viennent discuter de la situation des droits de l’homme et des droits des défenseurs des droits de l’homme sur le continent africain. Ce forum à la fin de ses travaux, verse ses conclusions aux sessions ordinaires de la commission des droits de l’homme et des peuples. Il est important pour tout Ong des droits de l’homme qui travaille en Afrique, de pouvoir participer à ce forum, mais également de solliciter le statut d’observateur auprès de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour pouvoir participer aux sessions ordinaires de cette commission et ainsi contribuer à l’évolution de l’État des droits de l’homme dans notre sous-région », a indiqué Mme Mélanie Kombate (Directrice des programmes et plaidoyers du ROADDH).
« A la fin du dernier forum des Ong qui s’est tenu en Égypte, ce qui est intéressant, c’est que toutes les Ong réunies, ont pris une initiative, une action commune. Donc une lettre ouverte à été adressée à l’État du Cameroun pour condamner le fait que le Cameroun s’est attaqué à des commissaires siégeant à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples : d’où il est important pour les organisations de défenseurs des droits de l’homme de pouvoir participer à ce forum », a-t-elle ajouté.
Notons que la vulgarisation des grandes conclusions de ce forum, s’inscrit dans le cadre du projet « Consolider le rôle de la société civile en facilitant la transition des standards aux pratiques des droits de l’homme à travers l’Afrique » (PANAF) lancé depuis 2017 sur toute la région africaine et financé par la Commission européenne jusqu’en 2020.
En rappel, le ROADDH a été créé en 2005 et couvre aujourd’hui les 15 pays de la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Mauritanie avec au moins une dizaine de coalitions de défenseurs des droits de l’homme et des organisations, points focaux dans les États où les défenseurs des droits de l’homme ne sont pas encore coalisés. FIN
Chrystelle MENSAH
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