Kossivi Egbétonyo, ministre de la culture, du tourisme et des loisirs, était face ce mardi à une trentaine de responsables d’associations des artistes de la chanson et des promoteurs culturels, début d’une série de rencontres à l’agenda du ministre, a constaté l’Agence Savoir News.
A chaque étape jusqu’à l’intérieur du pays, les échanges porteront quatre points: l’amélioration des conditions de vie et de travail des artistes, les nouvelles orientations du fonds d’aide à la culture, le diagnostic des maux dont souffrent les artistes et la contribution des artistes au plan national de développement.
Dans son intervention ce mardi, Kossivi Egbétonyo a invité les artistes de la chanson et promoteurs culturels à des échanges fructueux et francs en vue de faire de la culture togolaise, un véritable vecteur de développement à travers des industries culturelles compétitives.
« Très grande est ma fierté de vous retrouver aussi nombreux, mais surtout avec les fronts naguère, tristes, déridés. Je me réjouis de vous trouver si joyeux. Cela confirme ce que je subodorais, cela raffermit ma conviction de ce que, ce jour, vous l’avez longtemps attendu, vous l’attendiez avec beaucoup d’impatience », a lancé le ministre.
« Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper, que ce jour est un grand jour pour le monde de la culture de notre pays. Grand, ce jour l’est parce que vous, artistes, l’attendiez avec beaucoup d’espérance. Grand, ce jour l’est, également, parce pour le département de la culture, il marque l’aube d’une nouvelle ère, une ère à marquer par des concertations périodiques pour des échanges dans une ambiance de convivialité et de fraternité », a-t-il souligné.
Au cours de ces dernières années, a poursuivi M.Egbétonyo, des efforts ont été consentis pour mieux intégrer le secteur culturel et artistique aux stratégies de développement, notamment, l’adoption d’un document de politique culturelle en 2011, l’inventaire général du patrimoine culturel matériel et immatériel, l’opérationnalisation du Fonds d’aide à la culture et l’adoption du statut de l’artiste, etc.
« Cependant, des défis importants restent à relever pour faire de l’art et de la culture, un véritable socle du développement », a-t-il reconnu.
« Il s’agit, d’une manière spéciale, de l’insuffisance d’investissement dans le domaine de l’industrie culturelle et artistique et spécialement en faveur des métiers, le piratage et la contrefaçon des œuvres des artistes et la faible intégration de la culture dans le commerce international », a énuméré le ministre.
« Je rêve d’un Togo où la culture devient un vecteur de développement! Je rêve d’un Togo où la culture rapproche et incite à la solidarité agissante ! Je rêve, enfin, d’un Togo où la comédie corrige les mœurs, où la musique élève l’âme et guérit ses blessures, où l’art, réjouit le cœur ! Bien entendu, du rêve ! A la réalité, le chemin peut s’avérer long et surtout, parsemé d’embuches », a ajouté le ministre.
Cette initiative a été apprécié par les artistes présents qui ont énuméré un chapelet de doléances relatives entre autres à la construction des maisons de la culture et des salles de spectacles dans les différents quartiers et différentes villes du pays et l’augmentation de la subvention du gouvernement au fonds d’aide à la culture. FIN
Edem Etonam EKUE