Les populations des villages de Womé et de Yéviépé ont été sensibilisées sur l’importance de l’établissement des actes de naissance aux enfants et l’importance de l’éducation de la jeune fille, lors d’une campagne de conscientisation lundi et mercredi dans ces deux localités (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ces activités initiées par l’association Petite Sœur à Sœur (PSAS), s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du projet +mon avenir+ « Renforcement des capacités des jeunes vulnérables des localités ciblées du Togo » à travers la prévention des IST/VIH/SIDA, la connaissance des droits, l’accès à la justice et la réhabilitation de leur personne, projet cofinancé par l’Action Medeor et le ministère fédéral allemand de la coopération et du développement (BMZ).
Il s’est agi dans la première localité, d’expliquer aux populations et aux parents l’importance de faire établir les actes de naissances à leurs enfants, l’actes de naissance étant le seul document capable de leur permettre de faire les autres pièces de la vie à l’enfant, de lui permettre de s’inscrire au cours primaire, de passer le premier examen scolaire notamment le CEPD et de s’inscrire dans un centre de formation.
Dans le deuxième village, les responsables de l’association PSAS ont attiré l’attention des parents et des leaders communautaires sur leur rôle et responsabilité dans l’éducation de leurs enfants et surtout de la jeune fille.
A travers des sketches — seul meilleur moyen pour l’association PSAS de bien faire passer ses messages — des animateurs de PSAS ont dans le premier meeting décrit la négligence et l’ignorance de certains parents sur l’importance de l’acte de naissance dans le premier village.
Dans la seconde localité, ces animateurs ont peint la mauvaise manière dont certains parents font preuve dans l’éducation de leurs enfants et rappelé à ceux-ci leur rôle et responsabilité dans la formation et l’éducation de leurs enfants.
Pour Mme Yawo-Akototsè Ama (directrice de l’association PSAS), l’acte de naissance est la pièce de base que tout individu qui naît doit avoir pour être reconnu comme citoyen.
« C’est avec l’acte de naissance que tout individu peut se faire établir les autres actes d’état civil notamment le certificat de nationalité, le passeport, la carte nationale d’identité, le certificat de mariage, le certificat de décès », a-t-elle souligné.
Elle a demandé aux parents et à la population de faire établir l’acte de naissance à leurs enfants dans le délai réglementaire de 45 jours pour éviter les démarches administratives parfois trop longues et coûteuses pour le jugement supplétif.
« Dès que vous mettez au monde votre enfant, que vous soyez père ou mère, retirez votre déclaration de naissance auprès de la sage-femme et allez la déposer au centre d’état civil le plus proche dans le délai règlementaire de 45 jours. Ceci vous évitera les démarches administratives parfois contraignantes pour obtenir le jugement supplétif », a-t-elle prodigué.
Mme Yawo-Akototsè a demandé aux parents de faire de l’éducation de leurs filles, une priorité en les suivant de la maison jusqu’à l’école en passant par les centres de formation professionnelle, d’être à leurs petits soins, d’assurer leur alimentation, leur hébergement, habillement.
Elle a invité les parents à prendre conscience et à jouer leur rôle dans l’éducation, la formation et la réussite de leurs enfants dans la vie.
Mme la directrice a souligné aussi que l’éducation de l’enfant doit également se faire sur le plan sexuel en lui apprenant comment vivre sa puberté, comment gérer sa sexualité à travers ses relations avec ses amis et son entourage.
« Si on n’éduque pas bien son enfant, celui-ci ne va pas bien se comporter dans la communauté, ce qui aura des effets sur ses résultats scolaires. Et si on n’intervient pas à temps dans la gestion des changements qui surviennent avec la puberté, l’enfant peut être victime des IST/VIH/SIDA, des grossesses non désirées entrainant la déperdition scolaire », a averti Mme Yawo-Akototsè.
« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de défis aujourd’hui dans l’éducation des enfants, et si les parents ne s’impliquent pas, la rue, les médias et les réseaux vont les éduquer », a-t-elle précisé.
Rappelons que PSAS est une association à but non lucratif, qui œuvre pour le bien-être et la santé des enfants et surtout de la jeune fille.
Elle intervient dans les localités d’Atakpamé, Sokodé, Kara, Lomé dans les domaines de la santé communautaire, l’éducation et la formation ainsi que dans la promotion et la protection des droits des enfants et de la jeune fille. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE